Feux croisés

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Plusieurs idées relativement anciennes et assez bien liées dans ce roman :
– les Terriens qui, en guise de premier contact, se trouvent embarqués malgré eux dans une guerre intersidérale déjà ancienne ;
– la création de colonies spatiales séparées par les gouffres de l’espace-temps ;
– la terre moribonde ayant épuisé ses ressources et le départ de ceux qui le peuvent ;
– l’intervention des discontinuités temporelles liées au voyage à des vitesses quasi-luminiques ;
– une guerre entre une espèce technophile et une espèce axée sur les biotechnologie ;
– l’idée d’une espèce inclassable puisque non dotée d’ADN ; sont-ce vraiment des plantes ?

Donc nous suivons l’aventure de certains membres de la première colonie spatiale créée par une société privée ad hoc, placée sur une planète que ses découvreurs croyaient inhabitée et confrontés à la présence d’humanoïdes apparemment non indigènes. Ils apprendront comment ces humanoïdes ont été installés, et seront donc entraînés malgré eux dans le « guerre éternelle » qui oppose deux espèces extra-terrestres, les Velus humanoïdes et les Tiges, espèces de plantes intelligentes dénuées d’ADN.

Le roman présente quelques faiblesses, peut-être aggravées par ce qui me semble des erreurs de traduction ponctuelles. En particulier, je reprocherais à l’auteur de ne pas avoir fait intervenir dans la discussion entre les humains du choix à prendre certaines considérations tactiques qui me paraissaient évidentes (et imposer immédiatement le choix qui ne sera fait que à retardement par certains des personnages, et qui s’imposera alors à tous). Préciser d’avantage serait gâcher votre lecture. Ces considérations tactiques n’étant évoquées à aucun moment dans le livre, j’invite les lecteurs intéressés à en discuter avec moi après avoir lu le livre.

Un bon roman, pas une merveille. Il pose un certain nombre de questions, il respecte avec soin la cohérence scientifique (même si l’ITQA tient plus de la nécessité littéraire pour permettre l’histoire et du voeu pieux que de la possibilité envisageable). À part le prix, je ne vois aucun motif qu’on pourrait invoquer pour ne pas vouloir le lire.

Feux croisés, de Nancy Kress, traduit par Florence Dolisi, illustration Alain Brion, Fleuve Noir

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