Barry Trotter

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Illustrateur / Dessinateur: 

 

Après le succès international d’Harry Potter, de son livre et des adaptations cinématographiques, il fallait se douter qu’une parodie allait voir le jour. Voilou, c’est fait.

Trois tomes de Barry Trotter nous sont ici offerts pour notre plus grand plaisir. Bien évidemment, on nage dans le cynique, l’humour caustique et caricatural digne d’un Konnar le Barbant ou encore du trio infernal de réalisateur que sont Zucker/Abraham/Zucker qui sont, avouons-le, les pères du foutage de gueule en bonne et due forme.

Tous les aspects et anecdotes d’Harry Potter sont détournés pour se moquer gentiment, mais résolument de notre héros à lunettes. Comme exemple d’entrée de jeu, l’école de Pouldar a été remplacée par l’école Coudbar. Barry Trotter est, à l’inverse d’Harry Potter, un magicien imbu de lui-même, et partisan du moindre effort. Un petit con quoi !
Si l’on se prend au jeu - et l’auteur fait tout ce qu’il faut dans ce sens pour y parvenir -, ces aventures de Barry Trotter et sa bande de joyeux lurons vous seront bien sympathiques. Voire même un petit regret que l’auteur ait choisi le burlesque alors que les scénarios abordés ici étaient de taille à faire une bonne trilogie d’aventures fantastiques. Mais ce léger regret sera bien vite dissipé par ce petit sourire narquois qui sera affiché sur votre bouche lorsque vous ferez la juxtaposition entre Barry Trotter et son homologue Harry Potter.

Comme souvent avec ce genre de roman, l’histoire se déroule en une suite de sketches. Ils sont liés entre eux, mais vous pouvez aisément quitter la lecture pour la reprendre quelque temps après.

Cet ensemble en fait une bonne tranche de rigolade. À prendre au second degré et à consommer sans aucune espèce de modération. C’est tellement jouissif de se moquer des icônes !

Michael Gerber, Barry Trotter, l’intégrale, traduction : Alain Névant, Ange et Karim Chergui, couverture : Douglas Carrel et David Wyatt, 598 p., Bragelonne

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Commentaires

J’ai lu le premier des trois et, personnellement, j’ai pas trop accroché. Comme c’est écrit plus haut, l’histoire est une suite de sketches et je n’ai pas beaucoup ri. Alors, quel intérêt ? Désacraliser le héros. D’accord. Mais c’est quand même dommage d’acheter un roman, juste pour ça.