Littérature de l’Imaginaire

Commençons par rappeler que l'étiquette « Thriller fantastique » de ce livre n'est qu'une convention. Même si, techniquement, le roman respecte les codes du thriller et présente des références fantastiques, mythologiques ou psychosociologiques tout à fait conformes, jusqu'au jeu de mots globish qui lui sert de titre, il s'agit d'une œuvre de SF, « speculative fiction », comportant des réflexions de nature scientifique, sans le moindre doute.

On retrouve les héros des deux premiers tomes sur la fin de leur quête. La mort de Narubio plonge Iryän, le métisse drac, dans une semi-folie vengeresse. Il perd même la notion de danger. Son monde s’écroule complètement quand d’autres personnages importants à son cœur sont mis à mal. Le groupe de malfaiteurs a plongé trop loin dans les affaires sombres et les quartiers infréquentables de la cité, jusqu’aux dragons divins dont le culte est interdit.

Ouaip ! Barry est le pire élève qui soit de l’académie des sorciers de Coudbar, et Pludbus Céldèlbore, son vieux vieux vieux directeur en est tout outré. Il abjure le vaurien de se tenir à carreaux pour le reste de l’année, et surtout, lui interdit de jouer de sa petite baguette naturelle avec toutes les jeunes et moins jeunes filles des environs. Qu’elles soient sorcelettes ou glandues. Barry plaide le désespoir et l’angoisse : Valdemarne le traque depuis des années, et rien de mieux qu’un coup de zig-zag pour se remettre le moral à la redresse.

Regroupant le roman de 1954 - qui donne son titre au volume - et quelques nouvelles sur les intelligences comparées des humains et des extra-terrestres mis en scène dans « Les arriérés » et dans « Terrien, prends garde ! » ou des hommes modernes et des gens de l'antiquité (« Techniques de survie » est une nouvelle toujours aussi savoureuse après plusieurs lectures), suivis d'une postface qui fait le point sur les connaissances actuelles sur le thème de l'intelligence, ce volume est incontournable.