Black out
Serenity est une jeune Américaine dont la vie se partage entre une mère aimante, des études réussies et des rêves d’Américaine moyenne. Seulement, Serenity est la fille de Jeremiah Jones, promoteur du retour à la nature, qui se voit accusé de l’attentat qui vient de détruire une crèche. Cet événement perturbe la jeune fille qui se sent désorientée et dont les résultats scolaires chutent.
Lorsque Serenity rencontre Christopher, sa vie vole en éclat. Ce jeune prodige de l’informatique lui raconte une histoire abracadabrante, où il se pose en victime d’une machination mondiale. Effrayée par le jeune homme et persuadée qu’il est paranoïaque, Serenity va rapidement comprendre que Christopher pourrait bien dire la vérité. La jeune femme va devoir choisir sa voie, et vite…
Andreas Eschbach décrit une société légèrement plus avancée que la notre, l’informatique et l’information régnant en maîtresses du pouvoir. Christopher est alors une figure logique du héros dans cet univers : un jeune hacker surdoué. Cette mise en situation n’est finalement pas très innovante. L’auteur profite de son récit pour dénoncer quelques travers de la société allemande ou américaine, comme la surconsommation, les excès de la finance ou les comportements si excessifs qu’ils en deviennent absurdes.
Malgré le quatrième de couverture annonçant un thriller angoissant, ce premier volume n’est par particulièrement stressant car en dehors de quelques bonnes scènes, le suspense est assez vite éventé. L’histoire est bien menée mais sans éclat particulier et on est même surpris que la fin du livre ne signe pas la fin du récit. La qualité du prochain volume déterminera si le texte n’était pas trop long et si Black out a sa place dans les classiques.
Black out d’Andreas Eschbach, traduit par Pascale Hervieux, illustré par Arena Verlag, aux éditions L’Atalante