Ou ce que vous voudrez

Le thème principal de ce livre est la relation entre l’héroïne qui est, d’une certaine façon, une incarnation de Jo Walton, et son « ami imaginaire » d’enfance, puis revenu l’aider à se dégager et à divorcer d’un mari nocif et à devenir l’autrice d’un certain nombre de livres de « fantasy » (qui inclut certainement tous les genres de l’imaginaire). Alors que cette autrice, Sylvia, âgée de 73 ans et malade, est partie en Italie, plus précisément à Firenze (Jo Walton récuse le nom anglais et français Florence) pour écrire, cet « ami imaginaire » imagine de lui faire écrire un roman situé à Thalia, la ville de ses premiers romans, qui mélange la Firenze historique et celle des pièces de Shakespeare, mais de façon à leur permettre à tous deux, elle l’autrice et lui le personnage qu’elle a utilisé dans ses romans, de survivre éternellement dans ce monde « imaginaire ».

Comme dans d’autres livres, au-delà d’une histoire originale, Jo Walton se sert du roman pour faire exprimer par ses personnages un certain nombre d’opinions et de souvenirs, en particulier, comme dans Morwenna, sur un grand nombre de lectures, y compris à l’occasion quelques livres qu’elle critique. Bien sûr, le lecteur qui ne connaît pas les titres évoqués n’aura plus qu’à aller les chercher, s’il veut bien, et si ces livres sont disponibles. Elle évoque aussi un certain nombre de lieux existants à Firenze, y compris un restaurant qui, à en lire la description, devrait être bondé en permanence et inaccessible à de nouveaux clients. Parce que l’essentiel pour elle est sans doute de partager ses idées et ses goûts.

Comme l’écrit la quatrième de couverture, Ou ce que vous voudrez est, d’abord, une « magnifique lettre d’amour à Florence, à la Renaissance » et aux pièces de Shakespeare, La tempête et La nuit des rois…

Ou ce que vous voudrez de Jo Walton, traduit par Florence Dolisi, Folio Fantasy n°754, 2024, 438 p., couverture d’Aurélien Police, F8, ISBN 978-2-073-05359-6