Borne
Dans une ville détruite après que tout se soit effondré, états, armées, polices, la Compagnie a repris les rênes de la cité. Mais son pouvoir est fragile et menacé par l’une de ses propres créations biotechs, l’ours géant Mord. Dans la ville les survivants s’affrontent et se piègent, tuant pour manger ou récupérer les objets utiles.
Rachel et Wick se sont associés pour survivre de récupération et de troc. La vie est dure, violente et précaire mais lorsque Rachel trouve Borne, l’histoire prend une autre dimension. Borne semble n’être qu’une nouvelle création biotech de la Compagnie, mais la créature se déploie, grandit et se révèle intelligente. Rachel se découvre alors l’envie de l’élever et de l’éduquer. Pour le meilleur et surtout le pire.
L’univers post-apocalyptique de Jeff Vandermeer reste mystérieux puisque rien ne vient expliquer le cataclysme, ce qui ne nuit aucunement au récit. Dès le départ les rôles sont bien établis et le début laisse craindre un énième récit du genre. Mais l’auteur parvient à introduire une créature étrange, Borne, qui apporte une dimension psychologique intéressante via ses interactions avec Rachel.
Borne est un court moment de la vie de Rachel, héroïne ordinaire à l’histoire chaotique, mais qui démontre une force de caractère exceptionnelle. Un récit de qualité, qui mêle action et introspection, peur souvent et amour parfois. L’histoire réserve des surprises jusqu’à son terme qui allie le monstrueux à l’humain.
Borne par Jeff Vandermeer, traduit par Gilles Goullet, illustré par Olivier Fontvieille, aux éditions Au diable vauvert, ISBN 9791030703665