Montagnes hallucinées (Les)
Second volume publié par les Editions Mnémos dans la nouvelle traduction de David Camus, après Les Contrées du Rêve, déjà chroniquées dans ces colonnes. Cette fois, nous ne sommes plus dans le jeune Lovecraft, encore influencé par les contes merveilleux de Lord Dunsany, mais nous abordons de plain-pied le Lovecraft de la maturité, celui du fameux « Cycle de Cthulhu ». Il regroupe les nouvelles suivantes, toutes bien connues : Dagon, La Cité sans nom, Prisonnier des pharaons, L’Appel de Cthulhu, Les Montagnes hallucinées et Dans l’Abîme du temps. Les deux dernières, on le sait, construisent le mythe de Cthulhu et de la Grande Race. Plus rare est Prisonnier des pharaons, nouvelle d’après un récit du célèbre magicien Houdini, et appartenant au corpus des « révisions » qui faisait vivre Lovecraft. C’est d’ailleurs l’une de ses meilleures (comme Le Tertre, autre révision, non incluse ici) : Lovecraft parvient à l’horreur pure en évoquant la résurgence d’un culte datant du pharaon Kephren et l’apparition du Grand Sphinx, dont il ne verra que la patte de devant ! Une manière de chef-d’œuvre.
Indispensable donc à tous ceux qui veulent aborder l’œuvre du Maître de Providence.
H.P.Lovecraft, Les Montagnes hallucinées et autres récits d’exploration, traduction de David Camus, Editions Mnémos, 2013, illustration de Nicolas Fructus, 329 p., 22,5 euros.