Miroir de Cassandre (Le)

Cassandre est une jeune fille de 17 ans, qui, comme son auguste ancêtre, prédit l’avenir et que personne le croit.

Elle n’a aucun souvenir avant ses 17 ans et est, de ce fait, un peu paumée dans la vie et à la recherche d’elle-même.

Elle fuit notre société et se réfugie chez des personnages qui habitent une décharge pour, eux-aussi, se cacher de notre société qui ne vaut plus rien.

Ensemble, ils veulent essayer de sauver le monde en tentant de faire comprendre à leurs congénères qu’ils sont menacés par la surpopulation, la pollution, les guerres, les épidémies et le terrorisme.

Opération louable s’il se doit, mais Bernard Werber s’enlise dans une psychologie très linéaire où les personnages n’ont aucune consistance, où leurs répliques sont attendues, où l’intrigue est plate au possible.
Dès le départ l’histoire se traîne, se traîne, n’explique pas grand-chose. Des 630 pages du livre, il aurait fallu en retirer au moins 300, resserrer l’intrigue, enlever les phrases de philosophie de bazar qui entrecoupent le récit.

Les intentions sont bonnes, mais la réussite n’y est pas.

Autant le dire immédiatement, je n’ai pas trop apprécié ce roman de Werber, alors que j’avais adoré son recueil de nouvelles précédent "Paradis sur mesure".

Bernard Werber, Le miroir de Cassandre, illustration de Robert DALY, 642 p., Albin Michel