Par les chemins de la soie, Téméraire T3
On avait laissé Téméraire et son équipage en Chine. Laurence avait été adopté par l’Empereur pour contourner une loi chinoise qui confie les dragons de race céleste aux princes.
Là, prêts à partir, une dépêche précipite tout : deux œufs de dragons les attendent en Turquie, dont un kazilic, un cracheur de feu turc, qui pourrait bien faire la différence dans la guerre qui oppose l’Angleterre et la France du petit Corse.
Notre héros s’envole pour traverser l’Asie de part en part, nous faisant vivre des aventures du désert aux grandes neiges éternelles et à peine arrivé en Turquie, les choses ne s’améliorent pas.
L’histoire se finit à Iéna, dans une des plus grandes batailles qui a opposé Napoléon aux Anglais, aux Prussiens et aux Russes.
Quel bonheur de retrouver ce dragon imposant de 100 m ! Toujours frondeur, comme un adolescent qui ne mâche pas ses mots et réfléchit (trop) sur le sens et la justice des hommes.
Oui, j’adoooore et j’assume le bain de folie qui me laisse croire volontiers que les dragons ont transporté des soldats dans les airs, les sauvant d’une mort certaine dans une ville assiégée.
Comme le ressent Peter Jackson (Le Seigneur des Anneaux, King-Kong), Téméraire me laisse plein d’images dans la tête car l’écriture est totalement visuelle et si ce n’était le concept de base (les dragons) et surtout l’art que Téméraire a de voyager, il est certain que ce livre, cette saga finirait un jour sur grand écran.
Quel que soit l’effet « mode » de réécrire des portions d’Histoire pour y inclure des dragons ou autres êtres fantastiques, il faut reconnaître que plusieurs auteurs, Naomi Novik incluse, y arrivent de main de maître et nous embarquent dans leur rêve.
Par les chemins de la soie, Téméraire, tome 3 par Naomi Novik, illustration de Dominic Harman, traduction de Guillaume Fournier, Le Pré-Aux-Clers, février 2008