Lumière d’Orion (La), Nicolas Eymerich T8

A = Valerio Evangelisti I = Corinne Billon T = Jacques Barbéry

Le professeur Frullifer est interné depuis plusieurs années pour avoir développé une théorie révolutionnaire. Il soutient qu’il est capable de faire exploser l’étoile Bételgeuse grâce aux résonances qui lient certains composants de l’univers. Un jour, le savant reçoit la visite de trois généraux qui aimeraient le voir reprendre ses expériences. Les militaires y voient les prémices de l’arme ultime...

Au quatorzième siècle, Nicolas Eymerich rencontre Pétrarque qui est en train de réaliser une fresque que le dominicain trouve immédiatement répugnante. L’inquisiteur décide de mener l’enquête car il soupçonne la présence du Malin dans les couleurs et les formes de l’artiste. Ses soupçons le mèneront au cœur de l’Empire byzantin, à la suite de la croisade menée par Amédée de Savoie.

La lumière d’Orion reprend le schéma habituel de Valerio Evangelisti, avec des récits situés sur plusieurs époques, mais qui se correspondent. Aucune surprise dans la construction et l’intrigue se révèle ici moins tortueuse que dans d’autres volumes de la série. Si l’horreur fantastique est bien présente, le héros ne doute pas et l’inquisiteur se révèle fidèle à lui-même, impitoyable et hautain.

Valerio Evangelisti est un érudit qui maîtrise parfaitement la période historique de Nicolas Eymerich. Il retrace donc les débats opposants les dominicains et les franciscains, mais aussi les particularités des chrétiens orthodoxes. L’atmosphère est parfaitement rendue et si ce volume n’est pas le plus percutant de la série, il reste très plaisant.

On regrettera quand même l’ordre chaotique des parutions du cycle en France, ce huitième tome sortant... après le tome neuf !

La lumière d’Orion, Nicolas Eymerich T8 de Valerio Evangelisti, traduit par Jacques Barbéry, illustré par Corinne Billon, aux éditions La Volte, ISBN 9782370490056