Petite déesse (La)

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La petite déesse nous emmène, à travers sept nouvelles, dans une Inde futuriste où la pauvreté se mêle à une technologie poussée à l'extrême, déchirée entre son histoire mythique et la réalité du monde qui la rattrape. 

 

J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans ce recueil de nouvelles. Les deux premiers textes, Sanjiv et Robot-Wallah et Kyle fait la connaissance du fleuve, me sont restés assez nébuleux. Je leur fais cette critique qui revient souvent pour les histoires de science-fiction que je lis : je ne les ai pas trouvées spécialement accessibles et les longues descriptions compliquées m'ont perdue plus d'une fois. Je n'ai pas toujours compris les termes ni les concepts employés, ce qui m'a donné l'impression d'essayer de rentrer dans un univers que je ne comprenais pas.

J'ai également été déçue ne de pas plus reconnaître à travers ces textes l'ambiance si particulière de l'Inde. 

C'est à partir de L'assassin-poussière, soit la troisième nouvelle, que j'ai véritablement commencé à rentrer dans l'histoire. 

J'ai lu avec relativement de facilité ce texte et ceux qui le suivent : Un beau parti, La petite déesse et L'épouse du djinn.

Ces récits m'ont beaucoup plus intéressée que les deux premiers : je les ai trouvés plus rythmés et plus faciles à comprendre. Ils soulèvent également un certain nombre de questions sur le lien entre l'humain et la machine et revisitent les mythes de l'amour, des castes, des djinns et des dieux d'une façon intelligente.

L'assassin-poussière prend le point de vue d'une adolescente pour nous présenter deux familles qui se haïssent pour de sombres raisons économiques.

Un beau parti imagine une autre façon de séduire, par l'intermédiaire d'intelligences artificielles qui nous souffleraient les phrases à dire.  

La petite déesse décrit la gloire puis la descente d'une enfant choisie pour incarner une déesse. 

L'épouse du djinn propos une histoire d'amour étonnante entre une femme et une intelligence artificielle. 

J'ai donc bien aimé ces quatre récits, qui m'ont plongée dans un univers foisonnant, original et surtout portant matière à réflexion. 

Vishnu et le cirque des chats, le dernier texte, m'a un peu moins plu que les précédents, essentiellement par sa taille. Si le sujet est lui aussi intéressant, puisqu'on y suit le parcours d'un homme qui a été modifié génétiquement à sa naissance par ses parents pour être parfait, j'ai trouvé que le récit souffrait de longueurs et de descriptions parfois peu compréhensibles. Je me suis donc ennuyée à certains passages.

 

Au travers de ces différents textes, le style de l'auteur est foisonnant, original, jouant avec les mots et les règles de grammaire. Un bémol cependant : un certain nombre de mots inconnus, probablement issus d'un vocabulaire que l'on trouve en Inde, sont utilisés. Si j'ai fini par en comprendre quelques-uns à force de les lire dans un certain contexte, d'autres m'échappent encore. Un lexique final aurait été, je pense, approprié.

Mon avis est donc plutôt mitigé concernant ce livre, mais j'en garde malgré tout un assez bon souvenir de lecture. 

La petite déesse, par Ian McDonald, illustré par Manchu, traduit par Gilles Goulet, Éditions Folio SF

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