Joueurs de Titan (Les)

Au départ, on croit à une situation simple, où la guerre avec les Vugs, habitants de Titan, serait cause de la dépopulation et de l'allongement des vies des terriens. Depuis l'armistice avec les Vugs, les terriens ont un système néo-féodal séparant la population entre Possédants, seuls autorisés à participer au jeu qui a remplacé la politique par des parties de Bluff, sorte de poker-monopoly, et non-Possédants, au service des Possédants. Mais le meurtre d'un Possédant lors d’un Bluff va amener l'un des participants à découvrir la véritable complexité de la situation : entre les querelles intra-terriennes, en particulier la vraie cause de la dépopulation, et les querelles entre Vugs, entre les apparences et les réalités que, parfois, des crises de schizophrénie lui font pressentir, Pete Garden, l'anti-héros de cette histoire, va devoir découvrir les vérités cachées et sauver le monde.

C'est un roman des débuts de Dick, aussi ses obsessions ne servent, encore, qu'à monter un récit à tiroirs et à découvertes successives, récit presque trop fignolé pour rester crédible, mais assez amusant. Et qui se termine bien. Sauf si...

Les joueurs de Titan, par Philip K. Dick, traduit par Maxime Barrière, J'ai Lu n°10818, 2014, 255p., couverture de Flamidon, 6€, ISBN 978-2-290-03364-7