Images de la fin du monde
Ce serait plutôt Images de la fin D’UN monde, puisque ces Chroniques de Mertvecgorod nous décrivent un certain nombre de moments de la vie d’une « République » post-soviétique imaginaire et (espérons-le, bien que certains exemples réels semblent aller encore plus loin dans l’horreur) caricaturale. Avec le premier récit du livre qui, presque le dernier pour la chronologie imaginaire, annonce une catastrophe effarante, mais peut-être pas définitive. En attendant le second volume de Chroniques de Mertvecgorod à paraître incessamment, Feminicid, qui approfondira le portrait de ce monde en décomposition...
Les récits sont plus ou moins indépendants, même s’ils montrent des personnages, et surtout un décor, récurrents. Chaque récit est présenté comme le journal, ou les mémoires, d’un témoin parmi d’autres de cette « comédie inhumaine ».
Bien entendu, même si un certain nombre de traits semblent caractéristiques des pays post-soviétiques, il serait trop facile de croire « pas de ça chez nous »... Alors, plutôt que de sourire en croyant que les histoires ne seraient que « pittoresques », « exotiques », le lecteur devra réfléchir sur « Comment éviter que la même chose arrive réellement, ici ? ».
Images de la fin du monde, de Christophe Siebert, Au Diable vauvert, 2020, 375 p., couverture d’Olivier Fontvielile, 20€, ISBN 979-10-307-0325-2