Code Source
« Cyberartistes, trafiquants de technologies, barbouzes désoeuvrées, espions paranoïaques : une guerre au temps des leurres informatiques. »
Extrait de la 4ème de couverture de ce roman qui fait suite à « Identification des Schémas » aussi paru « Au Diable Vauvert ».
Difficile de résumer un livre qui, au départ et n’ayant pas lu le premier tome, semble suivre 5 voies différentes : Hollis, une ex-rockeuse devenue journaliste d’un nouveau genre, Chombo, un informaticien de génie ou un génie artistique, Tito, une petite frappe ou ce qui semble l’être, Brown, un agent qui atout du fédéral mais au final, on n’en est plus aussi sûr et Milgrim, son prisonnier et un mystérieux potentat de l’édition cybernétique.
Petit à petit, les fils se tissent et semblent par un concours d’incidents se rejoindre dans un thriller entre virtuel et éco-politique.
Les personnages secondaires abondent aussi, rendant le récit à la fois complexe et palpitant.
Pour ajouter au jeu de piste que William Gibson a crée au travers du volume, les titres des chapitres sont des casse-têtes chinois à deux seuls : courts, parfois un seul mot, parfois dans une langue étrangère… Il faut lire et parfois décoder le texte pour saisir la finesse de leur choix.
Reconnaissons-le d’emblée : ce livre est loin d’être une lecture facile, dite « de gare », et on est face à une écriture presque renouvelée tant le style que dans le contenu anticipatif (mais de si peu que le temps que je rédige ce texte, je ne puis vous affirmer que le concept n’est pas né dans l’esprit d’un de ces génies qui calculent plus vite qu’un ordi en Tb).
De la part du Canadien qui a inventé le terme même de cyberespace, il aurait été étonnant que ce livre ne marque pas son temps dans la forme comme dans le fonds !
Vous avez de l’imagination ? Vous aimez vous laisser emporter par une vague de bits ? L’impression de ne pas tout maîtriser ne vous déstabilise pas ? FONCEZ !
Interview au Salon du Livre, ici
Code source de William Gibson, traduit par Alain Smissi, illustré par Olivier Fontvieille, Le Diable Vauvert, mars 2008.