Ex Dei

Ne pas avoir lu d’abord La stratégie des as m’a certainement fait perdre énormément sur la construction de l’univers d’« urban fantasy » dans lequel se déroule cette histoire. Les explications partielles de ce second volume sont insuffisantes pour donner l’impression d’un univers cohérent et aboutissent à une impression que j’espère fausse d’un décor de théâtre plus ou moins complété au fur et à mesure des besoins d’une histoire qui se complique sans cesse.

C’est donc un monde où se mêlent machines à vapeur ou électriques gérées par des mages, humains, elfes et trolls, ces deux étant victimes de la domination et du racisme des humains.

Les héros de cette histoire sont Marion, « historienne », c’est-à-dire élément d’un Club dont les membres, disposant de la capacité de rajeunir afin de vivre indéfiniment, constituent secrètement des archives de tous les événements, et James, elfe et cambrioleur désormais retraité car suffisamment riche pour ne plus avoir besoin de voler. Ils se sont connus dans le roman précédent, mais au lieu de tomber amoureux, ils se sont séparés. Il est vrai que Marion est mariée, au moins jusqu’au moment, au début du roman, ou elle divorce. Mais elle va se trouver confrontée à un ennemi imprévu, un homme qui veut s’emparer des secrets du Club. Quant à James, il va être pris en chasse par des tueurs au service des mages...

Leurs aventures picaresques vont donc se mêler et les réunir à nouveau.

Un roman assez distrayant, même si, faute des bases incomplètement rappelées de façon dispersée, je n’ai pas profité pleinement de l’enchaînement des épisodes. Évitez donc de le lire en premier.

Ex Dei, de Damien Snyers, Actu SF, Les Trois Souhaits, 2021, 427 p., couverture de Zariel, 19,90€, ISBN 978-2-37686-342-7