Désert des couleurs (Le)
Ce n’est pas une dystopie, mais bien un autre univers, même si proche du futur que pollution et réchauffement nous préparent. Mais ce sont des phénomènes inexistants chez nous qui, avec comme outil l’avidité de nombreux hommes, ont transformé une planète pourtant semblable à la nôtre en un désert de sables dans lequel les grains de sable eux-mêmes absorbent les souvenirs des humains. Arpentez les dunes de ce désert et votre mémoire s’effacera. Les derniers humains habitent l’intérieur d’un volcan, Eos, que le sable menace d’envahir. Ils espèrent trouver, avec l’aide des mimorians, hybrides engendrés par le « marchande de sable », le chemin d’une ville mythique qui aurait échappé à l’ensevelissement. Kabarai, un de ces mimorians, et sa demi-sœur Irae, vont entreprendre cette quête, qui sera aussi celle de la redécouverte du passé qu’Irae a voulu oublier et la découverte de réalités insoupçonnées.
Il y a quelques incohérences, avant tout dans le mélange de noms d’origine arabe et de références latines des personnages, mais le roman n’en est pas moins profond, poétique et inspiré. C’est un autre univers, mais c’est un univers profondément humain et réfléchi. Un livre à lire et à apprécier.
Le désert des couleurs, par Aurélie Wellenstein, Pocket n°7343, 2023, 350 p., illustration d’Aurélien Police, cat. 8B, ISBN 978-2-266-32699-5