Comte Zéro

Auteur / Scénariste: 
Illustrateur / Dessinateur: 
Traducteur: 

Retour au cyberpunk

Après la réédition de Neuromancien, les éditions Au Diable Vauvert ont sorti une nouvelle traduction de Comte Zéro de William Gibson, pape du cyberpunk revenu à la mode avec son roman Périphériques. C’est l’occasion de se replonger dans un des romans phares des années ‘80 et de se demander si tout ça a bien vieilli ou pas.

 

Du vaudou dans la Matrice

L’histoire se passe quelques années après Neuromancien. Deux puissantes multinationales se font face, la Maas et la Hosaka. Un mercenaire, Turner, en partie « reconstruit » après un accrochage en Inde, est engagé pour exfiltrer un certain Mitchell, inventeur de biopuces disputées par les deux corporations. Mais Mitchell meurt et se sacrifie pour que Turner puisse fuir avec sa fille. A Paris, une certaine Marly est engagée par Virek, un vieil homme très riche qui rêve de nouvelle jeunesse, ce qui peut avoir un lien avec les biopuces. Et enfin il y a Bobby, dit le comte zéro, approché par beaucoup, manipulé aussi. Il faut dire qu’il paraît que des dieux vaudous hantent désormais la Matrice…

 

Une réédition attendue mais…

Relire Neuromancien dans une nouvelle traduction avait été un plaisir immense qui avait confirmé à quel point Gibson avait été un innovateur. Comte Zéro est un roman plus touffu, parfois un peu confus aussi. Il permet cependant d’affiner la Matrice telle que la concevait Gibson et donne un aperçu supplémentaire sur son univers déglingué et ses personnages très « borderline ». Intéressant en tout cas même si Neuromancien est LE roman de Gibson à conseiller aux néophytes.

 

William Gibson, Comte Zéro, traduit de l’anglais par Laurent Queyssi, Au diable Vauvert, illustrations de Josan Gonzalez, octobre 2021, ISBN 9791030704518, 464 pages, 22 €

Type: