Littérature blanche

J’avais raté la sortie de ce roman chez l’excellentissime éditeur Au Diable Vauvert en 2023. J’ai le bonheur de le trouver cette année chez J’ai Lu, avec une très belle couverture. Quand on eut mangé le dernier chien est un récit de survie, celui d’une expédition polaire qui tourne à la catastrophe. Entre 1911 et 1914, l’explorateur et géologue australien Douglas Mawson mène une expédition en vue de cartographier une partie inconnue de l’Antarctique au sud de l’Australie.

Guillaume Musso fait partie de ces auteurs dont j’attends la livraison annuelle avec une certaine fébrilité. Avec Harlan Coben, Maxime Chattam et Robert Crais, il forme le quatuor de mes incontournables annuels. Et tous les quatre possèdent, alors qu’ils naviguent dans des eaux littéraires bien différentes, un point commun : une capacité extraordinaire à digérer les influences de notre époque afin d’en habiller le squelette de leurs histoires respectives...

  Conor n’a que treize ans. Pour certains c’est un grand déjà. Mais est-on jamais grand « assez » pour faire face au cancer qui épuise sa maman ?Conor, tous les soirs à 00h07, reçoit la visite d’un monstre, un if qui parle, bouge et pousse Conor à se révéler à lui-même. Mais au final, Conor sait bien que ce rêve n’est rien par rapport à ce qu’il vit les yeux ouverts. Quand Conor aura accepté la vérité, les cauchemars disparaitront.

Prix Fyctia 2021 du meilleur suspense, Les racines des ombres est ce qu’on pourrait appeler un drame sociétal. Une jeune fille sauvagement assassinée des années plus tôt et dont la tombe est profanée, un gendarme retors, une jeune substitut du procureur un peu gauche, une famille de gitans dont l’un d’entre eux a été convaincu du meurtre par le passé, un patriarche industriel qui écrase la moindre velléité d’existence de son fils… l’ensemble des ingrédients est présent pour délivrer une histoire étouffante que n’aurait pas renié un Claude Sautet par exemple.