HENRY Loïc

Quand un livre nouveau s’attaque à un thème déjà traité, quand de plus il se réfère implicitement à une série hélas incomplète en français et non rééditée d’un de mes auteurs préférés, quand enfin il s’approche de la réussite à quelques petits détails près, je devrais être furieux. Et ce n’est pas le cas : j’ai apprécié ce roman, au point d’espérer qu’il reste à Loïc Henry des choses à écrire sur cet univers. Je dis toujours que je suis plus sévère avec les livres qui s’approchent de la perfection qu’avec ceux qui ne prétendent pas sortir de la moyenne ; je ferai une exception à cette règle.

Opale est La Cité où chacun vit heureux sous la protection de La Cité. Nulle maladie, nulle déviance n’existe car tout est contrôlé. Isis a bientôt 19 ans et elle doit choisir : prolonger sa vie jusqu’à 400 ans en prenant la voie de Thanatos, ou avoir des enfants en suivant Eros. Mais ce qui la ronge vraiment, c’est son besoin de connaissance, pour lequel elle est prête à tout risquer. Étrange monde que celui mis en place par Loïc Henry, avec une communauté qui veut faire le bien de ses membres malgré eux.

Emrodes est un souverain soucieux : la guerre est aux portes de Loar. Dans moins d’une semaine, Melen utilisera sa nouvelle arme capable de détruire toute vie sur la planète. Avec ses alliés et ses conseillers, le jeune roi tente de mettre au point une parade mais personne ne maîtrise les données scientifiques nécessaires. La donne n’est pourtant pas perdue d’avance car elle comprend des joueurs inconnus des deux ennemis, mais qui vont complexifier l’issue du conflit.