Loar

Emrodes est un souverain soucieux : la guerre est aux portes de Loar. Dans moins d’une semaine, Melen utilisera sa nouvelle arme capable de détruire toute vie sur la planète. Avec ses alliés et ses conseillers, le jeune roi tente de mettre au point une parade mais personne ne maîtrise les données scientifiques nécessaires. La donne n’est pourtant pas perdue d’avance car elle comprend des joueurs inconnus des deux ennemis, mais qui vont complexifier l’issue du conflit.

La lecture de Loar donne l’impression de retourner vers une science-fiction ancienne, lorsque les combats spatiaux et le space opera étaient en vogue. On retrouve des éléments connus comme le déplacement entre planètes qui se réalise par des sauts à travers des nœuds, d’origine et de fonctionnement inconnu. Le roman offre du reste peu d’innovations et certains aspects auraient pu être mieux développés, comme le credo de la religion dominante ou la recherche génétique.

Récit d’une guerre, Loar ne raconte jamais les combats dont seuls les résultats terrifiants (des milliers de vaisseaux détruits !) sont évoqués. La mort d’une planète ou de millions de membres d’équipage ne semble d’ailleurs pas affecter les personnages, ce qui surprend. L’intrigue fait intervenir de nombreux personnages bien campés et l’auteur découvre peu à peu les mystères de son monde, ce qui donne au récit tout son intérêt. Malgré ses limites, Loar est bien écrit et bien mené et le roman de Loïc Henry se lit avec plaisir jusqu’au final.

Loar de Loïc Henry, illustré par Alexandre Dainche, aux éditions Griffe d’Encre