Aucune terre n’est promise
Lior Tirosh est un écrivain médiocre dont la vie berlinoise manque de relief. Lorsque son père tombe malade, Lior décide de retourner à Ararat City, capitale de Palestina, son pays natal, dont il garde un souvenir ému. Le choc est réel lorsqu’il découvre le mur qui entoure la ville pour la protéger de l’extérieur.
Ce retour au pays insignifiant ne passe pourtant pas inaperçu et l’écrivain se retrouve surveillé par plusieurs forces potentiellement hostiles. Lior va se retrouver ballotter dans une histoire qu’il contribue pourtant à écrire.
Commençant comme une uchronie, ce roman se poursuit comme une quête qui oscille entre plusieurs univers parallèles mais connexes. Si Lior n’a pas la capacité consciente de voyager entre les mondes, d’autres la possèdent et ils oeuvrent pour empêcher la destruction des mondes qu’ils connaissent, quel qu’en soit le prix.
De ce roman se dégage une atmosphère lourde, pesante, comme la chaleur qui écrase Palestina et les héros de l’intrigue. Celle-ci progresse régulièrement et l’auteur dévoile peu à peu les ramifications du complot qui menace le multivers. Le récit est mené à trois voix en suivant les personnages principaux, ce qui empêche toute monotonie dans ce bon roman à l’ambiance historique indéniable.
Aucune terre n’est promise par Lavie Tadhar, traduit par Julien Bétan, illustré parAurélien Police, aux éditions Pocket, collection Imaginaire, ISBN 9782266326759