Belgariade, l'intégrale 2 (La)

Où l'on verra la conclusion de cette épopée et Belgarion affronter Torak le maléfique, décidant du sort des hommes, des Dieux et des Prophéties.

Au commencement de cette histoire, il était un jeune valet de ferme, ignorant tout de son Destin. Garion. Aux côtés de sa tante Polgara, la puissante sorcière, et de son grand-père Belgarath, l'homme éternel, Garion prit conscience de ses immenses pouvoirs et partit récupérer ce qui lui revenait de plein droit. Désormais en possession de l'Orbe, il lui reste à fuir la sombre tour et rejoindre Ce'Nedra pour devenir le Roi de Riva. La quête de l'artefact sera enfin achevée et pourra prendre le nom de Belgariade.

Mais la Prophétie n'en a pas fini avec le jeune homme et, tandis que les peuples se préparent à la guerre, le pion jadis innocent comprend que c'est seul qu'on affronte un Dieu.

Après la découverte des trois premiers tomes, cette deuxième intégrale nous propose la conclusion d’une des plus belles sagas de fantasy. Une nouvelle fois, nous suivons notre joyeuse troupe au plus près du danger dans un schéma bien connu des amateurs du genre.

Mais là où le couple Eddings se démarque, c’est indéniablement sur la création de l’univers, des personnages notamment féminins, et de l’humour présent jusque dans les moments de grande tension. Ces volets permettent au lecteur d’assouvir sa soif d’aventure tout en plaçant le contexte d’une fin de cycle. On retrouve des clins d’œil aux premiers tomes, une intrigue qui se démêle avec de nombreux indices donnés dès le début.

Le lecteur continue ainsi son exploration des terres du Ponant, à un rythme un peu plus soutenu ceci dit. En effet, la Prophétie s’accélère, le destin de nos protagonistes arrive au point de bascule et l’ensemble se dévoile plus sombre que dans les premiers tomes. Cela permet d’accompagner Garion, notre protagoniste, dans sa transition vers l’âge adulte et les responsabilités qui en découlent. Certes, on reste dans un schéma loin de l’originalité recherchée aujourd’hui dans les lectures du genre. Mais en ayant en tête que les romans ont plus de trente ans, cela nous permet d’admirer l’incroyable épopée que nous offrent les Eddings, malgré certains détails qui peuvent parfois mal vieillir.

Les auteurs nous charment encore par une plume très facile à lire qui donne envie de plonger dans leurs autres productions dès la dernière page de cette saga tournée. Ces derniers tomes incitent à repousser les limites du monde connu, de ce qu’on nous donne entre les pages de ce premier cycle, pour pousser la découverte au-delà des frontières.

Les personnages ont évolué, chacun s’approche de son idéal de vie, mais ils gardent tout de même leurs doutes et leurs failles. L’aventure ne laisse personne de côté et nous offre de vraies conclusions quant au parcours de vie de nos multiples protagonistes. La qualité des personnages secondaires se remarque encore une fois et est la signature du travail de Leigh sur cette saga grandiose. Ce soin apporté aux détails marque l’aboutissement d’une saga qui s’impose comme un pilier du genre.

Dans la lignée de la première intégrale, cette conclusion de cycle marque les esprits et nous incite à relire en suivant l’intégralité de cette saga pour y trouver les indices qui nous ont échappé. Vous passerez un excellent moment de lecture, entre découverte, émerveillement, rires et peurs en compagnie des personnages de cette grande saga de fantasy donc je vous recommande chaudement la lecture.

La Belgariade, intégrale 2 par David et Leigh Eddings, traduit par Dominique Haas, Pocket poche – facultatif : 13€, collection, 9782266307444