Chanur

Chanur, c’est une série de trois romans, le second s’étalant sur trois épisodes-volumes séparés. Et cette intégrale sépare donc la seconde et la troisième partie de cette Épopée de Chanur. C’est son premier défaut, qui disparaît si on achète les deux volumes ensemble.

C’est un des nombreux romans ou séries où Carolyn J. Cherryh s’attache à nous décrire des cultures différentes et parvient effectivement à les rendre crédibles, réalistes. Pyanfar Chanur, héroïne des deux premiers romans, et sa nièce Hilfy, personnage secondaire de ces deux premiers et héroïne du troisième, sont des hani. Les hani sont une espèce féline qui a été amenée à partager l’espace avec les autres espèces voyageuses par l’action de mahen-do alors que leur culture était encore féodale. De plus les males étant batailleurs et jugés irresponsables, seules des femelles ont pris l’espace, comme d’autres femelles ont organisé un gouvernement planétaire, le han. Mais Pyanfar Chanur, entrainée malgré elle dans un conflit entre les différentes espèces spatiales, en particulier les prédateurs kifs, va devoir résoudre ce conflit qui menace la Communauté des différentes espèces et la survie même de son espèce en remettant en cause les règles imposées par le han...

Le fait qu’intervienne dans les romans un personnage humain qui n’est vu qu’à travers les yeux de Pyanfar Chanur et dont les motivations nous resteront donc partiellement incompréhensibles réalise une mise en abyme assez rare.

Les épisodes des aventures de Pyanfar et Hilfy Chanur sont des space opéras de la plus grande qualité, bourrés de rebondissements imprévus.

Cette reparution et la relecture qu’elle m’a permis sont donc une excellente nouvelle. Profitez-en pour découvrir ou redécouvrir cette série.

Chanur, de Carolyn Cherryh, intégrale en deux volumes, traductions de Michel Deutsch, révisées par Pierre-Paul Durastanti et Jean-Pierre Pugi, J’ai lu, coll. Nouveaux Millénaires, 2018 et 2019, couverture de Johann Blais, ISBN 9878-2-290-16491-4