Etoile de l'Est (L')
Voici un polar proposé par les éditions 3cinq7. Pour sortir de mon genre de prédilection, la science-fiction, j’ai eu envie de lire un thriller. L’étoile de l’Est n’était pas trop épais, et était écrit par quelqu’un qui ne m’était pas inconnu, puisque derrière le pseudonyme de Christophe Collins se cache Christophe Courthouts, auteur et chroniqueur plus axé sur le fantastique et la science-fiction. Il signe ici un polar où se mêlent mystère, humour et drame humain. Le tout se passant à Liège, dans les milieux du proxénétisme et de la Franc-maçonnerie.
Si l’histoire commence avec le meurtre d’une joggeuse, pour le commissaire Sam Chappelle (avec deux « P »), elle va rapidement se ramifier à d’autres assassinats. Car Chappelle est un flic intelligent, pragmatique, éclectique et qui de surcroît est franc-maçon. Ce dernier aspect va d’ailleurs l’aider dans son enquête qui le mènera dans les lieux chauds de Liège.
Le livre contient un grand nombre de clins d’œil à des œuvres littéraires, musicales, cinématographiques ou télévisées. Ces clins d’œil vont aider le lecteur à mieux comprendre ce que voit ou pense le commissaire Chappelle. C’est une façon propre à l’auteur de nous mettre rapidement dans le bain. Et dans le bain, on y est dès les premières pages et cela jusqu’à la fin du livre.
Chappelle a beaucoup de répartie, un esprit incisif et analytique. Lors de la lecture, on ne peut pas s’empêcher de penser que Sam Chapelle c’est tout simplement l’avatar de Christophe Collins alias Christophe Courthouts. On retrouve la même démarche intellectuelle, le même humour, la même auto dérision et la même joie de vivre. Un bon vivant qui mène une enquête tambour battant. Chose curieuse, il roule avec une Lotus S1 blanche, sans l’option sous-marin. La même Lotus que James Bond dans "L’espion qui m’aimait".
L’étoile de l’Est est un polar sympa, pas très long, rythmé, intelligent, qui nous fait découvrir Liège sous d’autres aspects, qui entrouvre la porte de la franc-maçonnerie sans rien révéler. Sam Chappelle, c’est un personnage intéressant, qu’on imaginerait facilement dans un téléfilm ou une série télé. Un personnage qui mérite de revenir dans une autre enquête.
Lorsque j’ai découvert à quoi faisait référence L’étoile de l’Est, le livre était presque terminé. Je me suis fait avoir comme un débutant car j’étais parti sur une autre voie. Mais n’était-ce pas aussi le but visé par l’auteur ? En tout cas, c’est un bon moment de lecture.
L’étoile de l’Est, Christophe Collins, édition 3cinq7, 252 pages, 2011