Ce que disent les nuages
Colin voit les anges et leur parle. Ses parents le prennent pour un fou et quand sa particularité est présentée à un prêtre défroqué, commence une série d’aventures qui vont mener les protagonistes au bout du monde.
Le monde se meurt de soif et dans cette fin de terre si proche, un seul espoir : les deux rivières du Paradis. A n’importe quel prix pour certain, au pouvoir de l’amour pour d’autres.
Ce livre ne se résume pas parce qu’il est tout à la fois : poétique et dur, créatif et naïf, profond et superficiel. On s’y sent confortable comme dans une vieille paires de pantoufles mais parfois, on sent les vieilles coutures. Il nous ravit et nous énerve parce qu’on ne peut tout accepter de facto et d’un côté, c’est parfois si beau qu’on voudrait rêver cette vie. Puis la scène d’après est limite agoisse/horreur, pas le gore, mais la scène cruelle qui ramène à une dure réalité.
On y retrouve un monde à la Barjavel (Rivages), puis la Bible, un traité de philosophie pour partir dans un recueil d’astronomie. Le Diable fait dans le trafic d’ossements de dinosaures, ajoutant une touche de Monthy Python.
Et parfois, c’est presque Barbara Cartland qui met sa touche de rose et rouge d’amour.
Ce qui est certain c’est qu’embarquée, je n’ai plus voulu le lâcher : ce en quoi on est prêt à croire y est, ce qu’on rejete aussi s’y trouve, mais jamais on ne s’y ennuie.
On y trouve la profondeur de la réflexion d’un philosophe ,décrite avec la précision aérienne d’une pointe de plume.
Troublant, et troublée je reste !
Ce que disent les nuages par Lorris Murail, illustré par Guylaine Moi, collection L’archimaginaire, L’archipel