Fenice

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Ville de Dite, dans l’enfer d’un monde tentaculaire.

Les trains foncent au-dessus des artères gigantissimes. Dans l’un d’eux, un homme défie la vie. Il s’appelle Ciro le Magnifique. C’est un tueur à gages, un envoyé de Dante. Et peu importe si vous êtes un enfant, peu importe que vous erriez déjà dans la misère, si votre nom est écrit sur la liste, Ciro se fera un plaisir de vous loger une balle dans la tête. Mais ce que Le Magnifique ignore, c’est qu’un autre tueur sillonne la ville. Fénice. Un homme qui défie la Mort et ceux qui la sèment.

Tous les accrocs de la Sf, du Glauque et du Dark, plongez avec bonheur dans "Fenice". Il est le petit frère de "Blam", ce manga futuriste où le monde n’est qu’un empilement d’étages aux milliards de couloirs. "Fenice", c’est une immense toile d’araignée, des milliards et des milliards d’artères ferroviaires qui relient les villes, les immeubles et les âmes. Je parle d’’âmes, car "Fenice" se veut l’anti-chambre des Enfers. "Ca" est le pouvoir, Dante le contrôle et ses élus sèment la mort. Dans ce premier tome, les rues sont désertes. Seuls quelques âmes errent parfois. Nul doute que d’autres artères de "Dite" sont surpeuplées. Si l’intrigue se limite à un duel entre deux hommes, c’est la force des mots et des images qui prime dans cette bd. Une phrase, rien qu’une phrase, pourrait résumer la densité du récit "La liberté. Elle commence là où s’arrête notre pensée. Elle ne peut exister que par une conscience déconditionnée de toutes choses. La liberté n’appartient pas". Cette liberté, Fenice nous la rend. A nous d’en faire bon usage.

Héritier du Cyberpunk des années 70-80, "Fenice" posséde également l’esprit du Métal. Nous sommes ici dans des décors de béton armé. Pas une once de verdure, ni d’animaux. A perte de vue, tout ce que l’Homme puisse contempler, c’est la grandeur du dédale, l’incommensurable édifice industriel, gris et glauque. Partout, des routes, des rails, des escaliers. Les armes sont des guns et des lances surdimensionnées. Partout, les façades de béton et d’acier masquent la vie. Le sol est de bitume ou de ciment. Les immeubles sont les seuls à caresser un ciel gris et sans nuage. Y’a-t-il de l’espoir dans ce monde ? Je crains que non. Le Cyberpunk veut que l’Homme s’enferme dans un enfer de béton et le pire, c’est que nous oeuvrons pour ça. Dans "Fenice", il y a donc ce cri contre l’industrie, contre les villes sans âme, sans nature. Si ce n’est une nature vile et destructrice. Une fleur ferait naître l’espoir. Seulement, il n’y a aucun espoir qu’une fleur transperce le béton.

http://www.fenice-bd.eu/bd/
Interiew Titre : Fenice - tome 1
Scénario : IAH-HEL
Dessins : VONA Virginio
Editeur : Auto-édition

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