Heure du dragon (L')
L’Heure du Dragon est le deuxième volume de la saga de Conan chez Bragelonne, consacré aux récits de début 1934. Le livre tire son titre du roman qui compose la partie majeure de ce recueil, comprenant également deux nouvelles, des appendices et de nombreux commentaires.
L’Heure du Dragon nous entraîne sur les traces de Conan alors que celui-ci, grâce à son courage et sa puissance, est devenu Roi d’Aquilonie. Mais ses voisins sont ambitieux et, grâce à une terrible et antique magie noire, ils parviennent à ressusciter le plus formidable sorcier de tous les temps, décédé trois mille ans auparavant. Malgré sa force, Conan est terrassé par la sorcellerie et, bien que laissé pour mort, il lutte pour retrouver son bien et se venger. Commence alors pour lui un long périple, à la recherche de l’artefact qui lui permettra de vaincre son sinistre adversaire.
Le Peuple du Cercle noir est une nouvelle où Conan est entraîné bien malgré lui sur les traces de mystérieux sorciers. Dans le but de sauver ses lieutenants prisonniers puis une belle princesse, le Cimmérien part en chasse affrontant les pires ennemis. Un récit classique pour le Barbare.
Une Sorcière viendra au monde narre la vengeance de Conan contre une sorcière et ses mercenaires, qui ont envahi la ville alors qu’il était capitaine de la garde. Après avoir emprisonné la princesse, les vainqueurs crucifient Conan sur une colline voisine. Ce récit diffère des deux autres au sens où l’on suit les aventures de Conan à travers le récit d’autres personnages, de façon indirecte. Les scènes avec le Cimmérien sont donc peu nombreuses.
Pour apprécier les aventures de Conan, il faut accepter de laisser de côté un certain nombre d’éléments comme l’invulnérabilité du héros, l’adulation de la violence et de la sauvagerie, l’incohérence de certaines situations, la connaissance de tous les lieux par un homme qui a fait tant de choses qu’il doit être immortel.
Ensuite, il est possible de savourer l’imagination débridée de l’auteur, qui enchaîne les événements et les rebondissements, l’action prenant le pas sur toute autre considération. Le style est en parfaite adéquation avec le héros, vif, incisif, ne s’embarrassant pas de longues descriptions ou de longs développements. Les récits proposés ici sont aboutis et parfaitement menés, avec passion et fougue. Un beau volume d’aventures, richement illustré dans l’esprit des années Trente par Gary Gianni.
L’Heure du Dragon par Robert E. Howard, traduction par Patrice Louinet, couverture de Garry Gianni, Bragelonne, novembre 2008