MOLOCH 01

Auteur / Scénariste: 

Bonjour Moloch.

Bonjour, Monsieur Gérard...




Ainsi, avant de te lancer dans cette aventure littéraire, tu as longtemps bossé pour la bande dessinée et le dessin animé. Peux-tu nous en dire plus sur ton parcours ?

Oui, mais ça risque de prendre du temps... et des pages !

Le plus simple, c’est encore de lire mon journal de bord dont je te file une copie volontiers (extrait en dessous de l’article) et de laisser le soin à tout un chacun d’en extirper la substantifique moelle (grand sourire de jésuite surentraîné)... "enjoy", comme disent nos amis anglais !

Je conseille aussi de jeter un œil sur le site www.leslegendesdebronze.com, sur celui du Coffre à BD, ou bien même sur www.themescollections.net, www.condoms-collectors.net, le site du Dessinator...

Passons maintenant aux aventures d’Ursus Tacet. Ton héros est le digne héritier de ces chevaliers des années 60 tels qu’Ivanhoé ou Thierry La Fronde. Pourquoi avoir choisi de revenir à ce style d’écriture plus classique, plutôt que de suivre les tendances actuelles ?

Ah oui ? C’est amusant, je ne pensais pas qu’on le comparerait à ces vénérables mythes... mais pourquoi pas ?





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Pourquoi avoir choisi de revenir à ce style ?

Tout simplement parce que j’en avais envie depuis longtemps. Cela remonte à l’époque, en 1973, je crois, où j’ai découvert à la FNAC de Paris les nouvelles écrites par Howard, auteur des "Conan", entre autres personnages, qui ont naturellement rejoint les rayons de ma bibliothèque où se trouvaient déjà les œuvres de Rosny Aîné, Edgar Rice Burroughs, Lovecraft, Hodgson, Jean Ray, Conan Doyle, et beaucoup d’autres, notamment édités chez NéO...

J’ai dévoré quelques centaines de ces contes et nouvelles fantastiques, épiques, qui complétaient logiquement mes lectures d’enfance -comme Ivanohé- la Divine Comédie de Dante, fabuleusement illustrée par Gustave Doré, ou ces énooormes pavés que recevaient les bons élèves d’avant la Première Guerre Mondiale, romans
d’aventures truffés de gravures en noir et blanc, etc.

Tout ceci indépendamment, mais en parallèle avec mes séries préférées de BD. Car non seulement, c’est compatible, mais presque indispensable, si on veut ouvrir son propre éventail de rêveries appliquées. En clair, faut beaucoup lire, regarder, écouter, même sentir et goûter, si on veut un jour faire partager ses propres
rêves aux autres. Enfin, ceux qui en ont envie, avec lesquels on a des atomes crochus...

Et au bout de quelques années, je n’ai plus trouvé d’autres auteurs, ou d’autres livres me procurant autant de plaisir. Ensuite, le processus ne s’est pas accompli en un jour, mais il est vrai que ce "manque" a fini par me donner envie de le combler par moi-même.

Donc de "m’écrire des histoires que j’avais envie de lire"... en toute sinon humilité, du moins modestie, bien entendu.

Quant aux tendances actuelles... je les suis, les observe, mais ne les apprécie pas forcément. Et je reste convaincu que "faire ce qui marche déjà", c’est une stratégie de marketing à très court terme, sans ambition, qui vous condamne à naviguer à vue, uniquement dans le sillage des vrais pionniers...

Je dois t’avouer que je ne suis pas un grand habitué des livres illustrés et le fait d’avoir les illustrations à côté du texte trahissait un peu le suspense de ma lecture...

Ah ça, je peux le prendre comme un compliment à double sens. Le texte seul te permettait de suivre Ursus dans son monde, mais les illustrations te plaisaient tout de même assez pour te distraire...

Sympa, je suis comblé !

Maintenant, je suis un adulte ...

Un quoi ? (sourire)

... et comme tout journaliste, j’ai la critique facile (rires)...

Aaah oui... ? (ton doucereux, paupières mi-closes...)

Crois-tu que cet ouvrage s’adresse plus à des adolescents ?

Non, non, il s’adresse à qui partage mes goûts de lecteur -pour ce genre littéraire particulier, du moins. Et je ne crois pas beaucoup aux catégories par tranche d’âge... J’ai rencontré des jeunes adolescents de moins de quinze ans, qui ont aimé Ursus, de même qu’une dame, manifestement octogénaire, qui m’a fait dédicacer l’album pour elle, à son nom, car elle me disait "beaucoup apprécier ce style de livre"... alors...

D’autres personnes m’ont soutenu que ce genre s’adressait surtout à des ados, mais que les scènes de violence et de sexe rendaient L’Arbre "inclassable"... Ah bon ?

A côté de ça, beaucoup de visiteurs de mon stand, lors de manifestations diverses, avaient le réflexe de s’emparer de l’album dès qu’ils le voyaient, avec un air gourmand, puis le reposaient assez vite ensuite, attirés par les dessins, mais dépités par le fait que "ah, faut lire..." et ce, quel que soit l’âge.





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J’ai noté un goût particulier pour la description des armes et armures de tes personnages.

Voui, j’aime beaucoup soigner les détails, armes, équipements, vêtements, meubles, décors, cuisine, objets usuels anodins... Je trouve que cela donne de la crédibilité à l’univers inventé, doit donner l’envie de s’y promener. En revanche, je déteste les clichés de facilité et les histoires dont les illustrations sont en désaccord avec les descriptions, avec des anachronismes d’autant plus monstrueux quand on sent qu’ils sont le fait de l’ignorance manifeste de l’auteur...

Quelle connaissance as-tu de l’univers médiéval ? Nourris-tu une passion pour cette époque ?

J’ai beaucoup étudié l’antiquité, le haut et le bas Moyen Âge, avec une prédilection pour l’armement. Je suis moi-même collectionneur et pratique le tir aux armes à feu de gros calibre. Et j’ai pondu plus de 50 planches sur l’histoire des armes blanches dans une revue qui s’adressait aux amateurs d’armes, au début des années 80, "Double Action"...

Yousuna, la partenaire d’Ursus, est une jeune effarouchée comme le sont souvent les adolescentes de son âge. Plutôt timide, elle osera pourtant des choses que même Ursus, et encore moins le père de Yousuna, n’aurait pu imaginer. Peux-tu nous en dire plus sur ton héroïne ?

Yousuna ? Jolie, belle plante tonique, caractère trrrrès affirmé, l’insolence pleine de fraîcheur de la sauvageonne, courageuse, intelligente et dotée de cette qualité essentielle pour un individu qui veut évoluer : la saine curiosité. Il se peut que, quelques années et tomes plus tard, elle ait à nouveau un rôle à jouer dans les aventures d’Ursus...

Dans tes illustrations, on sent une grande maîtrise...

C’est gentil, merci.




Normal pour qui a signé plus d’une quarantaine de bds. Comment as-tu abordé l’illustration d’un livre ? Y-a-t-il des différences avec la bande dessinée ?

Oui. On peut aller beaucoup plus loin dans le soin apporté au détail... et dans les différences de surface accordée à chaque illustration. La mise en scène de la moindre image est particulière et on peut jouer avec les pavés de texte et les "blancs tournants".

Mais l’équilibre de l’ensemble est assez complexe, mine de rien. Et Caroline, la maquettiste, a parfaitement ressenti l’univers de l’album.

L’Heroic Fantasy, depuis Tolkien, a beaucoup changé...

Elle existait bien avant lui, et après lui, d’autres auteurs l’ont travaillée dans des styles très différents...

Un aveu : j’ai beaucoup aimé les films de Peter Jackson, mais je n’ai jamais pu finir les romans de Tolkien...

Oui, mais l’Heroic Fantasy répond aujourd’hui à de nouvelles attentes de la part des jeunes lecteurs. Parfois tournée vers la parodie, parfois conservée uniquement à travers son esthétique, comment vois-tu
l’évolution du genre aujourd’hui ?


Mouais... vaste sujet ! Les contes de chevalerie fantastique, tout comme la SF, le policier sont aujourd’hui largement inféodés aux effets de mode, au dernier film sorti sur les écrans, à la dernière série télé qui marche, au dernier jeu vidéo qui fait parler de lui, et enfin, à tout ce qui s’apparente -de près ou de loin- aux dernières découverte en matière d’effets spéciaux.

Dans le domaine de l’image sur écran ou sur papier.

A tel point qu’il est très "tendance", quand on achète -ou pirate- un film, c’est d’en parler surtout à travers son "méquingoffe" de rigueur... pour la BD, on n’en est pas loin...

L’inconvénient de tout ça, c’est que les effets de mode, par définition, ça passe vite. Et il y a actuellement, dans le domaine de l’édition, une surproduction effarante, qui raccourcit d’autant le temps de présence des nouveautés dans les bacs des libraires. Donc empêche le bouche-à-oreille, qui le plus sûr moyen d’asseoir le succès d’un travail, mais qui demande du temps pour fonctionner.

Alors, il faut soit faire partie d’une grosse machine commerciale qui impose ses "locomotives" aux libraires, soit être fortement et régulièrement médiatisé pour assurer une grande diffusion et permettre, le cas échéant, un succès rapide.

La "pipeulisation" (terme idiot) infecte toute la société…

Conclusion : pour ne pas être emporté dans le torrent des sacrifiés sur l’autel de la consommation au jour le jour, les auteurs font beaucoup dans le parodique, le clin d’œil, l’autodérision, ou bien effectivement, donnent dans l’esthétique pure, à la limite de l’intello... des beaux dessins, des pages qui ressemblent plus à des story-boards de films, avec une réplique toutes les trois planches, une histoire ( ?) difficile à suivre... Les rayons BD des librairies sont saturés de productions qui se ressemblent beaucoup. Et le lecteur, perdu dans tout ça, se tourne vers les "classiques", qui rassurent...

Tu travailles sur une nouvelle série bd qui se nomme "Les fils du Dolmen". Peux-tu nous en parler ?

C’est un peu le complément logique du roman illustré, dans un genre proche d’Ursus. Mais en BD, cette fois-ci. Classique dans sa forme, mais s’adressant à plusieurs publics, selon les sujets et le ton traité. ... J’écris et dessine, mais possède plusieurs scénarios en réserve, pour tout dessinateur motivé par la chose. Et LLDB reste ouvert aux consœurs et confrères, of course...





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Tu es également scénariste. Quels sont tes projets à venir ?

En dehors de ceux qui sont liés aux thèmes abordés ci-dessus, je suis en train de réaliser un feuilleton en BD photo-dessinée, dont le titre général est Les Chroniques de l’Armoire Temporelle. Le premier épisode, Le Filigrane du Rat, sera publié à partir du 7 décembre dans un hebdomadaire régional normand, La Voix Le Bocage, et raconte le voyage de deux personnages -bien réels- contemporains, en 1652, en pleine épidémie de peste, au cœur du bocage virois, chez un Maître Papetier réputé de l’époque, Germain Rondel. Le truc, c’est que les acteurs passent de la photo au dessin quand ils débarquent dans le passé et l’inverse au retour. Outre ce petit clin d’œil technique, c’est un bon moyen de mettre en scène les milliers d’anecdotes savoureuses qui émaillent l’Histoire dans notre pays, voire de donner des "premiers rôles" à toute personne ayant envie de devenir temporairement héros de BD.

Une nouvelle façon, pourquoi pas, de faire du tourisme et du "culturel" sans être sentencieux ou barbant. Enfin, j’espère...

J’ai lu sur la préface de ton livre que tu étais directeur de l’école Bédéa. Quelles sont les objectifs de cette école ?

Pour les artistes en herbe qui visent les métiers de la bande dessinée, il y a tout ce qu’il faut pour aborder le genre. Portraits, mise en couleur, boulot en infographie, travail du scénario... C’est très complet et passionnant.

Tu interviens aussi dans le milieu scolaire. Qu’y fais-tu ? Qu’est-ce qu’y t’as motivé à intervenir auprès des enfants ?

J’interviens surtout auprès des lycéens, à la demande, mais de plus en plus auprès des adultes, ou bien d’étudiants dans des programmes de formation professionnelle, pour tout ce qui touche la communication par l’image, mettant l’accent sur l’interaction inévitable entre les différentes techniques et les différents supports. En ce moment, par exemple, j’interviens au Groupe FIM, dans la Manche (écoles dépendant de chambres de commerce) dans une classe de cyber marketers (entre 25 et 45 ans, en moyenne), où je leur donne les bases de la composition d’affiches, de premières de couverture en presse, de messages radiophoniques, de spots télé, de strip BD sur site Web, etc. Un peu de cours théorique, mais surtout beaucoup d’exercices d’application, où ils font avec leurs moyens. Histoire de se rendre compte de ce qu’ils peuvent attendre de la part d’un client... ou d’une agence de com s’ils ont le rôle du donneur d’ordre...




Sinon, les sujets de cours sont aussi nombreux que ceux qui figurent sur le programme de Bédéa !

Contrairement à une idée encore très ancrée, la BD et ses corollaires exigent une grande rigueur technique, contrainte qui ne passe pas forcément très bien chez les jeunes ados, plutôt allergiques à la discipline et à l’effort dans la durée...

Chez les plus jeunes, c’est différent ; il ne peut s’agir que de petits "jeux" de réalisation de travaux à partir de recettes simples. Mais le principe reste le même.

Le plus flagrant, c’est encore cette belle ignorance vis-à-vis du travail du scénariste, qui est à la fois un écrivain, un romancier, mais également un artisan de l’écriture, un rédacteur capable de s’adapter au cahier des charges propre à chaque support…

C’est difficile, fastidieux, exigeant, mais quand on a acquis la maîtrise raisonnable de base, c’est une activité agréable, car on a le produit fini pratiquement au fur et à mesure que l’on tape sur le clavier.

Seulement voilà, ’faut bosser, recommencer et recommencer encore... pas trop dans l’air du temps, ce genre de discours.

Et pourtant, quelques lignes bien présentées, propres, sans fautes, avec ce qu’il faut comme information, et juste une petite touche de légèreté... c’est souvent ce qui permet de faire la différence entre plusieurs dossiers d’images de niveau sensiblement égal...

Et bien, notre interview touche à sa fin. Si tu désires nous en dire plus, nous sommes tout ouïes !

Pfff... non, j’arrête. Ah si, tiens, l’ordinateur. Instrument fa-bu-leux, qui nous facilite prodigieusement la vie -oui, quand ça marche, c’est vrai- mais qui, en aucun cas, ne remplace la patte et le contact avec le papier. Donc, outil complémentaire devenu indispensable, mais paradoxalement, d’autant plus performant qu’il est entre les mains de quelqu’un qui maîtrise déjà depuis longtemps les techniques "à l’ancienne".

Moloch, merci pour ta venue et tes réponses. Nous t’attendons pour la suite des aventures d’Ursus Tacet qui semblera avoir à faire à certain Nain Rouge. C’est ça ?

Voui, c’est ça. Le Nain Rouge est écrit depuis une bonne douzaine d’années... même mieux foutu et plus abouti que L’Arbre... mais c’est normal, dans une série. Le prologue et le premier chapitre du troisième volet sont aussi dans les tiroirs, prêts à être poursuivis. Maintenant, c’est juste une question de moyens -temps et argent- pour développer Les Légendes de Bronze...

Alors.... à suivre !

Critique ici

JOURNAL DE BORD : Extrait




AVANT-PROPOS : plus qu’un classique CV se contentant de résumer la vie professionnelle, le texte qui suit s’apparente davantage à un journal de bord, ce qui permet au lecteur de mieux comprendre le quotidien d’un auteur de métier. Quotidien composé de projets enthousiastes, de « charrettes » infernales, de commandes-galères, de creux déprimants, de belles surprises, de profondes déceptions… bref, tout ce qui fait le charme exaspérant d’un univers dans lequel un optimisme obstiné et une persévérance sans faille restent des atouts majeurs.

PARCOURS DU DEBUTANT

Ma mère a eu la joie et le soulagement de me mettre au monde vers les quatre heures quinze du matin, un beau jour du mois de mai mille neuf cent cinquante-quatre, le onze, pour être précis.

La chance m’avait souri dès le départ ; en effet, mes parents ont de réels talents artistiques et l’esprit large. En conséquence de quoi, mon enfance s’est passé dans un univers peuplé de romans d’aventures, de bouquins divers pleins d’illustrations et de bandes dessinées (les bons vieux Tintin à dos toilé) que je massacrais allégrement en y ajoutant moult détails au stylo-bille.

Autre élément important de mon éducation, ma famille ne ratait aucune occasion de nous emmener au cinéma si le film proposé était un dessin animé ou une bonne histoire pleine de rebondissements.

Ma scolarité s’est déroulée, elle, sans histoires, jusqu’à l’obtention d’un vague baccalauréat littéraire, daté de 1972.

À l’époque, mon rêve était de devenir vétérinaire. Probablement l’influence du métier de mon père, médecin généraliste, influence associée à une profonde tendresse pour tous nos frères à quatre pattes.

Or, l’année du bac, devant ma nullité crasse en mathématiques, peu compatible avec les exigences du concours d’entrée de l’école vétérinaire de Maisons-Alfort, mon père me suggéra de faire une croix sur cette option et de me consacrer plutôt à fond à une carrière dans les « petits mickeys ».

Geste qu’il convient de saluer.

Bref, une fois l’inévitable corvée nationale passée en Martinique où j’appris à devenir – voui, chef ! –un homme, ce fut un passage rapide à Paris, quelques mois à vivoter dans un petit studio en me demandant bien pourquoi je m’étais inscrit dans une faculté d’Arts Plastiques (Tolbiac, pour ne pas la nommer) où l’on analysait beaucoup mais dessinait jamais.

De dépit, je fuyais la capitale pour passer le concours d’entrée des Beaux-Arts de Rouen, vénérable institution sise au beau milieu d’un superbe décor moyenâgeux. Las ! Une deuxième douche froide m’attendait.

En effet, ma volonté affichée de donner dans les « illustrés » et le dessin animé m’attira le dédain de certains enseignants.




De plus, le sujet même du concours de l’époque tendait plus à vérifier si vous étiez conforme au moule de l’école et si vous maîtrisiez d’emblée les techniques que vous veniez justement apprendre, qu’à tâcher de deviner chez l’élève une personnalité artistique digne d’être encouragée.

Et je fus bouté hors de l’Aître st Maclou.

Tout cela se passait durant l’année 1974. La déception digérée, je commençais en fait ma carrière en effectuant des illustrations pour un laboratoire pharmaceutique vétérinaire et des BD pour une revue médicale alors dirigée par un certain Bernard Kouchner…

ÉTAPES IMPORTANTES

Courant 1975, rencontre fortuite avec René Borg, réalisateur de dessins animés (les Shadoks, Oum le dauphin, Wattoo-Wattoo, etc…), qui me prend en charge et m’inculque les rudiments du métier.

Jusqu’en Mai-Juin 79, je travaille essentiellement dans les divers secteurs du dessin animé, pour différents studios, à Paris, Tours et de nouveau Paris.

À partir de cette date, je commence à démarcher dans la presse non spécialisée en BD mais pouvant en avoir besoin, secteur vaste et quasi-vierge…




Cela va « fonctionner » assez vite et je vais être amené à réaliser de nombreuses planches, illustrations, caricatures, affiches, etc, dans des domaines extrêmement variés : les armes, le sport (tennis, golf), la chasse, la monnaie, la prévention et le pédagogique, la médecine, l’historique, la science-fiction, le fantastique…

Parraléllement, je continuai à œuvrer pour des séries de dessins animés.

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Commentaires

Salut Michel !
Je constate quelques erreurs sur la page publiée juste au-dessus. Je t’ai connu plus en forme. Cependant tu te défends, comme ton héros tu livres bataille et on ne peut que t’en féliciter. Les pages volantes se perdent, les dvd, même les hommes, mais ton talent demeure à l’image de l’homme que tu es.Bravo !

Molock a été un grand déssinateur et il a fait des super bd avant. Maintenant il y a une autre génération avec bocou de talen et plus de succés que lui mais molock a fait des truc vraiment marrant a son époque. lui et Gotlieb il ont été les premiers a dessiner des mecs qui se branle et des trucs comme ça. Maintenant c’est moin hard mais c des bon souvenir.

Bonjour, "des mecs qui se branlent", je cite. Là on peut dire qu’on touche à la véritable nature des oeuvres de Moloch. C’est par ailleurs dans ce domaine qu’il aurait dù se cantonner, quand on voit l’échec de sa dernière bd. Ce n’est pas un hasard s’il a été largué par Uderzo. Maintenant, je trouve surprenant qu’on le compare à Gotlieb, quand on sait que Moloch est même refusé dans les fanzines ! Moloch n’est pas un has been, c’est un never been.