Sot de l'ange (Le)

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A en croire Bifrost, les livres de Christopher Moore sont des merveilles d’humour déjanté et de finesse ! J’aurais dû me méfier, même si, dans le dernier numéro de Bifrost, je partage certains avis positifs. Peut-être l’impression de déconnage complet et inintéressant que m’a donné ce truc (bon, techniquement, c’est un livre, ça en a les caractéristiques de base, du texte sur du papier) est-elle partiellement due à la qualité (mot qui s’applique même dans les cas négatifs) de la traduction (de Luc Baranger, qui a peut-être fait mieux ailleurs) qui accumule erreurs de présentation, incohérences dans l’idée entre anglicismes et gallicismes, et erreurs flagrantes même sans avoir le texte d’origine sous les yeux.
Mais je crois néanmoins que certaines incohérences étaient déjà présentes dans le texte de départ que je n’aurai pas le masochisme de m’infliger.

Bref, j’ai détesté et abandonné en route, au bout de 60 pages, cette histoire qui aurait pu être amusante de la visite sur terre d’un ange stupide désireux d’exaucer le premier vœu d’un enfant, dans une ville où les tordus ne le sont pas plus (mais pas moins non plus) que ceux que vous rencontrez tous les jours près de chez vous, au travail, dans les magasins, les bars, etc. Raconter un « chaleureux conte de Noël et d’épouvante », il y avait de quoi allécher, surtout après les recensions enthousiastes de Bifrost sur les romans précédents du même auteur.

Peut-être la suite du roman est-elle plus intéressante et moins mal écrite ou traduite, plus « laffertyenne », mais, entre les incohérences de l’histoire et celles que je suppose imputables à la trahison, je lâche ; il y a suffisamment d’œuvres intéressantes en retard de lecture sur mes étagères, adieu le Sot…

Christopher Moore, Le Sot de l’ange, Editions Calmann-Lévy, 256p, couverture : Nejib Belhadj-Kacem et Benjamin Carré, Traduction : Luc Baranger

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Commentaires

Je suis en train de savourer "Le sot de l’ange" de Christopher Moore tout comme j’avais apprécié "un blues de coyote" et surtout "l’agneau" (le meilleur sans doute)...
Je m’en moque un peu si la traduction n’est pas bien faite. Si par conséquence des jeux de mots m’échappent. J’ai dépassé les 60 pages sans m’en rendre compte. Et je ris. Je crois que c’est l’objectif premier de l’auteur nous faire rire. Je suis sans doute bon public. Mais j’aime quand les morts du cimetière commentent la fête de Noël qui se déroule dans la chapelle à côté. J’aime cet ange Gabriel qui ne fait que des gaffes. Dans l’agneau déjà, il loupait l’annonce à Marie...
C’est déjanté... C’est de la dérision. Cela se lit pour une soirée ou deux d’hiver en partageant le rire avec sa compagne ou son compagnon. C’est comme un film d’horreur. Bon, cela dénonce quand même tout ce rituel commercial organisé autour de Noël où l’on est obligé de s’amuser... On retrouve de nombreux personnages déjà vus dans d’autres romans ce qui permet de les voir évoluer ou se dissoudre dans leur folie...
Pour en savoir plus sur Christopher Moore, rien que pour se dérider cinq minutes aller sur http://www.chrismoore.com/
Je ne prends pas au sérieux les livres de christopher moore, quoi qu’avec L’agneau, je me suis réconciliée avec le personnage jesus... mais ils sont une bonne alternative à un antidépresseur à condition d’accepter la règle du jeu de l’éclat de rire...