Whistlers
Dans la jungle péruvienne, une équipe de scientifiques découvre une espèce animale inconnue, particulièrement agressive. Elle parvient à la ramener pour l’étudier dans un laboratoire secret du centre de New York. Profitant d’une erreur de surveillance, les créatures échappent à leurs gardiens et s’évaporent dans la ville.
Peu de temps après, les lieutenants Phil Parker et Horace Walett, du NYPD, sont appelés sur des crimes étranges : toutes les victimes ont les yeux arrachés, et leur cerveau a disparu...
Simplicité, efficacité, divertissement. Voilà sans doute les trois mots qui définissent le plus justement le style de Michael Fenris. Amateur éclairé des grands classiques de la littérature de terreur des années ‘80, mais aussi des nombreux films qui animaient les soirées (et les après-midi) des ados obsédés de VHS, le docteur Fenris (sans blague, il est médecin dans le « civil ») adore raconter des histoires. De toute évidence, il est doué pour cela.
Avec ce Whistlers, croisement improbable entre Gremlins, Predator, le roman d’enquête et une centaine d’autres influences, l’auteur nous emmène dans les rues surpeuplées de New-York… à la poursuite d’une bande de joyeuses créatures qui se nourrissent de cervelle fraîche et possèdent une aptitude plutôt développée pour le massacre des êtres humains.
Ce court roman file à pleine vitesse, d’une scène d’action à l’autre, effectue les détours attendus par les salles d’autopsie, les bureaux d’un commissariat ou les entrailles d’un laboratoire discret et propose un éventail de personnages classiques… mais attachants. Si Michael Fenris ne cherche pas l’originalité à tout prix, il cuisine ses divers ingrédients avec professionnalisme et un plaisir particulièrement communicatif.
Avec Whistlers on retrouve le parfum délicieux des romans populaires et fantastiques des années ‘80 et ‘90. Une respiration bienvenue à une époque où le cynisme et les réflexions « méta » prennent trop souvent le pas sur le simple plaisir de lecture.
Interview de Michael Fenris iciWhistlers par Michael Fenris, Evidence Editions