Papillon des étoiles (Le)

Auteur / Scénariste: 

Le pitch en quelques phrases.

Les conflits, les guerres, la pollution, le terrorisme, la famine… Le monde court à sa perte. Yves, un ingénieur, a l’idée de construire le Papillon des étoiles pour fuir et essayer de recommencer l’Humanité ailleurs. Un milliardaire le suit dans son rêve et un gigantesque vaisseau est construit pour conduire 144000 personnes dans un voyage de 1000 ans vers une nouvelle Terre.


Bernard Werber est un mastodonte de l’édition, un monument incontournable du monde du livre. Si vous ne voulez pas passer pour un sot, vous devez avoir lu au moins un ouvrage du grand Bernard. C’est donc que le gars a du talent. Et pourtant…

Autant le dire tout de suite, je suis loin d’avoir lu tout Werber. J’ai lu Les Fourmis et sa suite, et j’étais resté sur ma faim. Et je viens de terminer Le Papillon des étoiles. J’ai longtemps hésité, mais suite à une émission de radio où Bernard Werber était interrogé (Dieu qu’il parle bien), je me suis fait appâter par la voix de cet auteur emblématique. Et pourtant…

Le gros problème avec les livres de Werber, c’est qu’il fait de la SF, c’est indéniable et indiscutable, sans qu’on appelle cela de la SF, et sans que Werber ait la culture science-fictionnesque nécessaire. Ici encore il construit un astronef de 32 km de long sur 500 m de large en trois coups de cuillère à pot. Ilutilise des techniques de reproduction de la vie sans aucune explication. Il nous raconte la vie de 144000 personnes sur 1250 ans sans d’énormes évolutions ou presque. Ses personnages, à la fin, tombent presque dans la barbarie, ils ne savent plus planter une graine, savent à peine se servir d’un arc pour chasser… Mais ils savent lire et utiliser une navette spatiale. Ils ne savent pas changer des « néons » qui leur donnent la lumière solaire, mais savent piloter un véhicule de l’espace sans avoir appris… Le langage et la mentalité n’ont pas varié d’un iota en plus de 1000 ans… C’est plein de bonne volonté, et pourtant…

On peut regretter que Werber n’ait pris que trois mois pour développer son roman à partir d’une nouvelle, en même temps que le tournage de son premier long métrage Nos amis les terriens qui sortira en janvier 2007. Et pourtant…

Et pourtant l’on reste scotché au récit, à l’histoire. On veut connaître la suite, malgré les nombreuses invraisemblances et les naïvetés qui parsèment tout le récit. Alors pourquoi parvient-il à capturer autant de lecteurs ? Là est la question. Son style est clair, mais sans rayonnement particulier ; ses personnages sont attachants, mais sans qu’on en tombe amoureux. Je crois surtout que c’est dans sa démarche, dans son questionnement que M. Werber révèle toute sa force. C’est là toute sa puissance. Bernard Werber touche au vrai, au questionnement universel, de celui qui fait bouger les foules, de celui qui hante chaque cerveau. Il questionne les tréfonds de ce qui nous fait avancer, ou plutôt de ce qui fait qu’on s’arrête pour admirer le lever du soleil ou le sourire d’une jolie fille. Oui, c’est la toute la force de cet auteur. Capturer les petits moments de la vie et les restituer pour en faire de grands moments inoubliables.

Finalement, j’aime bien Werber, et pourtant…

Le site du Papillon des étoiles : http://www.lepapillondesetoiles.com

Bernard Werber, Le Papillon des étoiles, 258 p. Albin Michel

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Commentaires

le premier livre que j’ai lu en entier "le papillon des étoiles". Bernard WERBER a su me faire réver à travers ce livre pationnent chaque foit que je laché ce liver je voulé le reprendre pour le coutinuer.
A quelques moments il ne décri pas trop, mais va à l’essenciel c’est ça qui ma scotché la ce livre.

je vient de terminer ce livre et je pose cette question, qui va fabriquer un engin pareil et quand ?
ça urge la terre du bouquin est la terre de maintenant, s’il faut que notre espece la quittes pour reconstruire une nouvelle humanitée pourquoi ne pas le faire ?
Notre vielle terre souffre de tout ces dictateurs, voleurs,menteur,et autres sallopard qui se nourrissent d’elle,qui l’epuise,la pollue.En fait pourquoi ne pas mettre à l’inter ieure de l’engin les mechants ?Ce serait plus simple non
Treve de delires ce papillon des etoiles est un tres bon livre j’apprecie l’auteur j’ai presque tout lu de lui.
Le prochain est pour quand ? merci monsieur Werber !!!!

Bon je lis de la SF depuis 53 ans (presque 60 ans aux pommes).
Werber c’est de la SF de base.

Il réécrit et mélange des livres que j’ai déja lu. Son modèle c’est René Barjavel, qui lui aussi faisait de la SF grand public avec disons un peu plus de panache.

Je m’explique : dans le Papillon des Etoiles les 100 premières années prennent les 3/4 du bouquin puis on sent que l’éditeur était pressé ou que le livre aurait été trop gros, trop cher pour s’étaler sur 1000 ans ...et voila Werber qui galope à travers les monarques et les ages avec encore qqs détails techniques pour rester dans le ton

Effectivement, comme le dit notre critique ci dessus, ils reviennent à l’age de pierre et pourtant...ils pilotent une navette.

Et suprême pirouette qui rejoint Barjavel, tant pis si je raconte la fin, c’est trop cliché : il reste un homme et une femme et ils ne savent pas pourquoi sur cette nouvelle Terre déserte, ils s’appeeeellent Adam et Eve..... Pom, Pom, Pom, Pom (à croquer bien sur).

Quelle imagination époustouflante !

Werber est parti pour une saga à 7 tomes, et ouf, manque de souffle, 1 seul a suffit.

Ceci dit, le bonhomme est attachant, ses sites présentent des utopies sympathiques qui me parlent.

Werber, l’homme et ses fourmis OUI
Werber, la SF à la Bogdanov NON

lisez Robert Scheckley, John Brunner, relisez Jacques Sternberg, Bradbury, Le Monde des Non-A traduit par BORIS VIAN (eh oui, les grands esprits...).
Revoyez Minority Report, IA, ..voila de la SF qui me fait réver...

Extrèmement décevant......
Passionné de SF et de fantaisy je ne m’attendais pas à la clarté d’un asimov ni à l’intelligence d’un Herbert, je n’espérais même pas le lyrisme de Zimmer Bradey mais là vraiment même en ne s’attendant à rien on est décu par le vide absolu du bouquin.
Des idées éculées, une facilité lamentable, on ne finit le livre qu’en espérant l’avènement déja pressenti depuis le tiers du livre et même là le bas blesse tant il est raccourci.

C’est bien dommage mais on retrouve hélas notre société plus dans le livre en lui même et en son écriture que dans les descriptions faciles qu’il déploie.

Pour résumer je dirais un bon scénario mais vraiment pas un bon livre à quand le vrai livre M Werber ? la trame présentée est correcte il ne reste juste qu’a devenir écrivain pour de vrai....

J’ai trouvé ce livre intéressant et B. Werber, qui est mon auteur préféré, a su de nouveau me transporter jusqu’à une fin originale mais beaucoup trop courte. La petitesse est le prinipal défaut de celivre qui aurait mérité deux tomes.

Ceulement une dizaine de ligne sont consacrés à la sélection des 144000 passagers, et aprés des dizaines et dizaines de pages consacrés à 5 ou dix ans d’histoire (le temps de construire le vaisseau), seulement cinq résume (c’est un euphémisme) les 1250 ans d’humanité dans le vaisseau.

Pourtant, Werber aurait pu renforcé le message final de son livre en montrant qu’une humanité sans guerre est utopiste.

De même, la fin est simplifié:Adrien critique les futures générations qui penseront que leurs origines ne sont que des légendes mais lui mêmes le fait.

Là encore, Werber n’a pas approfondi une piste qui promettaient de nombreuses réfléxions.

Mais le lecteur est tout de même amené à réfléchir sur sa propre mentalité dans une ambiance avec quelque pointes de suspens et d’humour qui savent à la perfection rythmer ce livre.