Vraie folie

Auteur / Scénariste: 
Traducteur: 

Avec Vraie folie, Linwood Barclay semble achever sa trilogie centrée sur l’inspecteur Barry Duckworth, Promise Falls et le meurtrier du nombre 23. Je dis « semble » puisqu’un nouvel opus consacré à sa petite ville fétiche est paru depuis. L’histoire de ce roman commence donc un 23, du mois de mai pour être précis, où les habitants de la cité se lèvent pour vaquer à leur occupation… et tombent brutalement malades, les uns derrière les autres. Une épidémie dont le point de départ est l’eau du robinet, contaminée par un élément inconnu. Alors que les autorités tentent par tous les moyens de prévenir la population et que les hôpitaux sont débordés, Duckworth reçoit un appel du campus universitaire : une jeune fille a été assassinée, et ce crime ressemble étrangement à ceux dont ont été victimes deux jeunes femmes auparavant.

Pendant que l’inspecteur, un peu trop porté sur les sucreries, se démène comme il peut, le privé Cal Weaver enquête lui aussi pour retrouver le père d’une petite fille autiste qui tient à lui et sur les agissements de son beau-frère. Quant à l’ex- journaliste David Harwood, devenu porte-parole du candidat à la mairie, il cherche à comprendre pourquoi celle qu’il considère comme la femme de sa vie a disparu sans le prévenir… J’espère que vous suivez…

Sympathiquement, l’auteur nous offre au fil des pages quelques rappels des volumes précédents, ce qui est un minimum et nous sert d’avertissement : il est inutile de vouloir lire Vraie folie si vous n’avez pas lu Fausses promesses et Faux amis. Durant 530 et quelques pages, Linwood Barclay va donc nous balader à la recherche du coupable de cet empoisonnement des eaux mais aussi du meurtrier des jeunes femmes (d’où l’importance de lire les opus précédents pour comprendre) jusqu’à un final… eh bien, qui n’en est pas tout à fait un. On laisse l’inspecteur Duckworth dans une situation périlleuse pour sa vie. L’identité du coupable des meurtres est trop rapidement amenée dans la toute fin du roman. Le journaliste David Harwood, attachant au début de la trilogie, et devenant de plus en plus pénible au fur et à mesure de l’histoire (comme la jeune femme dont il est amoureux, Samantha Worthington), disparait de la scène dans une fin de chapitre aussi brutale que décevante, sans que l’on sache précisément ce qu’il adviendra de lui dans le futur.

J’imagine qu’il fallait bien une fin, mais, après trois tomes où il a réussi à nous maintenir à peu près en haleine, Barclay nous déçoit un peu. Avec Champ de tir qui marque le retour de l’inspecteur amateur de sucreries, aurons-nous droit à d’autres informations sur ces protagonistes ? Malgré les réserves, la perspective de retrouver ce flic un peu atypique me ravit d’avance, j’espère pour mon plus grand bonheur.

Je remercie les éditions J’ai Lu pour leur confiance.

 

Linwood Barclay - Vraie folie - Editions j’ai Lu - sept. 2020, 8,50€

Type: