Rainbows End

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Le monde est désormais polarisé entre superpuissances régionales dont les sociétés sont entièrement vouées à la technologie. Chaque instant est dédié à la communication et même une enfant peut créer sa propre réalité. Difficile alors pour un vieillard victime de la maladie d’Alzeihmer de ne pas être marginalisé. Robert Gu, célèbre poète américain, est ainsi totalement déboussolé lorsqu’il émerge des traitements de la maladie. Et s’il a retrouvé la santé, il a perdu sa poésie.

De son côté, Alfred Vaz est le chef d’un service secret indien qui craint qu’une arme de contrôle des volontés ne soit en préparation dans un laboratoire américain. Avec ses collègues européens et japonais, il met en place une vaste opération d’infiltration et, pour cela, recourt à un hacker qui prend l’apparence d’un lapin. Mais Lapin se révèle bientôt plus fort que prévu et Alfred commence à craindre pour ses petits secrets.

Le récit commence comme une histoire de barbouzes et c’en est une. Mais Vernor Vinge aborde de nombreux thèmes à travers ses deux héros : la très grande vieillesse et ses conséquences, l’ultra dépendance des sociétés à la technologie et, bien évidemment, l’avènement d’une intelligence artificielle au sein du réseau. Plus effrayant, cette société apparaît comme un futur possible même si les conséquences économiques ou environnementales ne sont qu’effleurées.

Vernor Vinge présente un récit où le Bien et le Mal ne sont pas facilement discernables. Il est même difficile de savoir s’il y a un réel méchant dans l’histoire. Les personnages sont attachants même si certains, mis en lumière à certains moments, sont délaissés par la suite. Le suspense est présent jusqu’au bout et la tension va crescendo jusqu’à l’opposition finale, beau moment d’affrontement technologique. Un bon roman.

Rainbows end de Vernor Vinge, traduit par Patrick Dusoulier, illustré par Manchu, aux éditions Le Livre de Poche

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