Reine des neiges et Finismonde, Le cycle de Tiamat T1 (La)

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Le Cycle de Tiamat T1

 

La planète Tiamat est le plus primitif des derniers mondes encore à portée spatiale de l’Hégémonie. Vivant au rythme d’interminables saisons hivernales et estivales, elle a tout oublié de la technologie de vol hyperspatial de ses ancêtres, et les seuls voyages possibles se font en utilisant les remous quantiques provoqués par un proche trou noir, dernier passage avec les autres mondes de l’Hégémonie.

Après cent cinquante ans de règne, la belle Arienrhod, la Reine des Neiges et de l’Hiver, n’est pas encore lasse du pouvoir. Et pourtant voici que vient le temps de l’Été, celui des Étésiens. Qui va pousser Arienrhod a recourir à de secrets clonages... des êtres en lesquels elle pourra se réincarner éternellement. Une tâche redoutable qui va échoir à Moon, une jeune Étésienne pour qui n’ont existé jusque là que les joies de la mer et l’amour de son cousin Sparks...

Ce premier volume comporte deux romans, que je n’ai pas du tout aimés de la même manière, donc faisons les choses bien, un « livre » à la fois :

La Reine des Neiges

Un soir de fête, une femme importante réalise en douce une chose que nous comprenons rapidement être illégale. Des années après, nous allons suivre ce qui est né (littéralement) de cet acte : le clone de l’actuel reine de la planète, reine qui veut pouvoir continuer à garder la mainmise sur Tiamat une fois son règne terminé, lors du Changement. Moon, son clone, n’a pas la moindre idée de qui elle est ni de l’importance qu’elle a. Elle mène sa vie d’Étésienne tranquillement, entre amour et religion. En effet, elle est destinée à devenir une sibylle, un être pouvant entrer en contact avec la Dame et son savoir afin d’éclairer ceux qui lui posent des questions, ce qui risque de l’éloigner de l’amour de sa (courte) vie, Sparks.

Dès les premières pages, il se passe quelque chose de magique dans ce roman : on sent la puissance du mythe science-fictionnesque naître au fur et à mesure de la lecture. Il n’y a pas tant de livres que ça nous donnant l’impression de découvrir quelque chose de « bigger than life », d’entrer dans une aventure incroyable et qui nous restera et celle de cette reine d’hiver détestable et de son clone courageux me semble rentrer dans cette catégorie : il m’a vraiment plu en tout cas. J’ai pris énormément de plaisir à lire cette histoire complexe et simple à la fois, qui demande peu d’efforts pour nous emmener dans son univers hésitant entre technologie étourdissante et population plus « primitive » attirante. Un mélange plus subtil qu’il n’y paraît, les deux se mêlant parfois sans qu’on ne le réalise.

L’écriture de Joan D. Vinge ne m’a pas paru remarquable, mais j’ai beaucoup aimé la manière dont elle arrive à nous plonger dans son récit et à nous rendre les protagonistes de celui-ci si réels. J’ai dévoré ce roman qui m’a donné envie de lire la suite sur le champ (quel plaisir de tout avoir sous la main du coup ! ).

Au final, La Reine des Neiges est un de ces romans qui font battre le cœur à l’idée d’un monde tellement plus incroyable que celui dans lequel nous vivons. Une invitation au voyage dans des contrées que nous ne pourrons jamais rencontrer ailleurs.

Finismonde

C’est avec énormément d’enthousiasme que j’ai débuté Finismonde. Et c’est avec une déception égale à celui-ci que j’ai déchanté en lisant ce roman tournant autour d’un personnage qui ne m’avait pas vraiment séduite dans La Reine des Neiges, BZ (oui, c’est son prénom). Je ne vais pas parler de son histoire parce qu’elle donnerait un (petit) spoiler concernant le roman précédent, mais je la trouve tout à fait dispensable (et vous pouvez d’ailleurs vous en dispenser, les éléments importants sont rappelés brièvement dans la troisième et dernière partie du cycle).

Je ne vais pas la faire plus longue sur Finismonde qui, heureusement, n’occupe que 160 pages sur les 620 du bouquin. Cette histoire-ci m’a fait réaliser que ce n’est pas l’écriture de Joan D. Vinge que j’aime, mais plutôt le monde incroyable qu’elle a fait naître sous sa plume.

Le Cycle de Tiamat - Volume 1 : La Reine des Neiges & Finismonde par Joan D. Vinge, traduction de Gérard Lebec et France-Marie Watkins, illustration d’Alain Brion, Mnémos, coll. Dédales, 622 pages

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