Une planète pour Copponi, Le cycle de Khopne T1
Une planète pour Copponi comporte en fait deux romans, le premier au titre éponyme et le second, Celui qui attendait. Dans son introduction, Pierre Gévart nous éclaire sur la genèse de ce cycle qui regroupe quatre histoires : la première aventure fut d’abord publiée en 1995 dans la collection « Anticipation » de Fleuve Noir, sous le pseudonyme de Hugo Van Gaert. La voici qui nous revient, cette fois-ci complétée de sa suite, chez Rivière Blanche.
L’Orejona, immense vaisseau de colonisation, vogue déjà depuis neuf ans à travers les étoiles dans le but de trouver une planète qui puisse accueillir les prémisses d’une implantation. Malgré l’enthousiasme des débuts, le désespoir s’est installé chez les voyageurs et les suicides sont nombreux.
Quand enfin ils repèrent un système habitable, c’est la liesse générale. Mais l’humanité est-elle prête à aborder ces lointains rivages dans la sérénité ? Tandis que le commandant Carol Pasternov et la psychologue en chef Nadia Ivanovna préparent une mission de reconnaissance, les esprits s’échauffent sous l’influence d’agitateurs qui ne semblent pas être là par hasard. Parmi eux, Victor Copponi, bien décidé à ne pas laisser la conquête de ce Nouveau Monde entre les mains des dirigeants du Conseil de l’Orejona. Grâce au soutien des passagers qui voient en lui leur représentant et ambassadeur, il obtient une place à bord de la navette d’exploration. Ce qui n’est pas vraiment pour plaire à la crème des scientifiques qui a le privilège de fouler en premier cette Terra Incognita… L’affaire se complique encore lorsqu’ils découvrent que les sables cette planète possèdent des propriétés inconnues sur Terre, à croire qu’ils sont animés d’une volonté sentiente, supposément hostile à l’envahisseur bipède.
Le commandant Pasternov, assisté de Sacha, l’IA de l’Orejona, réussira-t-il à calmer la colère qui gronde chez les passagers ?
Une autre aventure nous attend dans la deuxième partie du roman. Trois générations plus tard en effet, l’humanité, après une longue période de régression, se tourne de nouveau vers la conquête spatiale. Cette fois-ci, l’équipage en partance pour la lointaine Copponi ne comporte que douze membres triés sur le volet, pour un aller-retour de reconnaissance. Parmi eux, Marlowe, journaliste d’investigation de génie, Esther Laganski, biologiste intrépide et surdouée, Jamil Al Dahabi, agent spécial et représentant de la vraie foi islamique, et le couple Collins qui ne prêche que par la Bible. Au total, une douzaine de personnes qui vont devoir vivre en huis clos. Tout se passe relativement bien malgré le stress qui monte, jusqu’à ce qu’un premier corps soit retrouvé, flottant à la dérive dans l’espace à quelques mètres du vaisseau. Dès lors, la situation échappe à tout contrôle. Autant dire que la conquête de Copponi n’est pas gagnée d’avance.
Beaucoup d’actions, donc, dans un premier tome que j’ai lu d’une traite, à la fois horrifiée et amusée par les réactions de cette foisonnante galerie de personnages. Voilà bien une humanité qui, certes, ambitionne les étoiles, mais demeure surtout aux prises avec ses propres démons. Une planète pour Copponi, sans doute… Pour le meilleur et le pire ! À se demander comment ces germes de civilisation vont pouvoir évoluer. Pour cela, rendez-vous dans le tome 2.
Une planète pour Copponi, Le cycle de Khopne T1 par Pierre Gevart, Rivière Blanche
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