Sept églises (Les)
K. est un homme qui traverse la vie sans grande réussite. Issue d’une famille populaire, ses faibles résultats scolaires semblent le condamner. Heureusement, son amour pour les vieilles pierres et la période médiévale lui permettent d’intégrer l’Université de Prague afin de suivre des études d’Histoire. Peu acharné, il les abandonne rapidement et se destine alors à la carrière de policier, laquelle s’achève dès sa première mission.
Un matin, en flânant, K. découvre le corps d’un homme suspendu par les pieds à la cloche d’une église. Cette macabre découverte est le point de départ du bouleversement irrémédiable de sa vie. Il rencontre en effet le prestigieux Chevalier Gmünd, aussi charismatique que mystérieux, et la belle Rozeta qui semble avoir deux visages. Sa vie est désormais en danger, et seul son amour pour les églises pragoises semble pouvoir lui sauver la vie.
Les Sept Eglises se présente comme un polar mais l’aspect policier est au final assez peu présent. En réalité, Milos Urban nous invite à une grande ballade parmi les églises et les quartiers de Prague, réussissant le tour de force de décrire des dizaines de bâtiments sans jamais ennuyer ou se répéter. L’érudition de l’auteur est certaine, mais les amateurs d’action ou de suspense n’y trouveront pas leur compte.
L’enquête n’est en effet qu’une succession d’événements que K. subit, sans jamais tenter de résoudre les mystères qui l’entourent. Les personnages de Milos Urban sont étranges, anormaux, rappelant ceux des récits du 19ème siècle. L’ambiance du roman est fantastique, avec des scènes de visions tout à fait convaincantes. Si la résolution de l’intrigue n’est guère surprenante, le final se révèle plus original. Une lecture plaisante.
Les Sept Eglises de Milos Urban traduit par Barbora Faure, illustré par Olivier Fontvieille, aux éditions Au Diable Vauvert.