Terres de feu, Sheroes 1950 T2

Il s’agit du deuxième volume d’une série. Nous sommes dans un univers dans lequel sont apparus, au cours de la Seconde Guerre mondiale, des hommes et des femmes dotés de « super-pouvoirs » variés. Parce que les dictatures ont su, mieux que les démocraties, utiliser, voire embrigader, leurs « surhommes », le cours de la guerre a été renversé : Hitler domine toute l’Europe et une part de l’Amérique du sud, et le Japon a commencé à envahir les États-Unis. Depuis le premier volet de cette série nous suivons des femmes qui, autour de Gabrielle qui, avec son armure de Flying Tiger, se bat dans l’armée américaine, essayent de faire face à la défaite prévue. Il y a aussi Ashito, la Japonaise venue d’un futur où les Empereurs japonais sont maîtres du monde. A ces deux héroïnes du premier roman vont s’adjoindre différentes compagnes, face à de nouveaux ennemis.

L’auteur a évité le risque courant des deuxièmes volumes d’une série et ne s’est pas contenté d’accumuler les nouveaux problèmes pour aller jusqu’au suspense de fin de volume qui rend insupportable l’attente de la suite. Là, nous avons une aventure qui va se terminer, des ennemis qui seront vaincus ou détruits. La menace globale persiste, l’histoire est loin d’être finie, mais nous avons un épisode complet. Qui peut même être lu sans connaissance complète et récente de l’épisode précédent. C’est assez rare pour être apprécié.

Sinon, c’est un roman de super-héros (avec une majorité d’héroïnes), avec toute la « suspension d’incrédulité » coutumière dans un tel récit. Une uchronie qui vise essentiellement à distraire, pas à envisager une histoire contrefactuelle afin d’en étudier les ressorts et la cohérence... Mais le lecteur se laisse prendre et, à la fin du volume, est prêt à attendre la suite...

Terres de feu, Sheroes 1950 T2, par Jean Rébillat, Armada, 2016, 377 p., illustrations de Michel Borderie, 18€, ISBN 978-10-09093-172-5