Terminateur (Le)
Le titre est quelque peu malheureux, même si la nouvelle éponyme a en fait marqué la réapparition de Laurence sur la scène littéraire lors de sa parution, en version anglaise, dans Nature. Mais pourquoi cette ligne de séparation entre le jour et la nuit n’est-elle pas nommée, plutôt, le Commenceur ?
Ce recueil de nouvelles, dont certaines sont antérieures à la trilogie Quantika, marque le retour de son auteur à la publication, retour qu’on espère fécond. Les nouvelles qui s’y succèdent rappellent les thèmes de prédilection de Laurence Suhner : d’abord les merveilles de l’univers et de la connaissance de celui-ci (faut-il rappeler que l’une des premières injonctions de la Bible demande à Adam de connaître l’univers que D. lui a confié?) ; ensuite le contact avec l’Autre, qu’il soit notre semblable ou profondément différent.
Comme toujours je m’en voudrais de déflorer ces textes par une présentation trop précise : certains peuvent être qualifiés, sans hésitation, de merveilleux scientifique, parfois rétro, parfois anticipatoire ; d’autres sont à la limite entre science-fiction et fantastique, entre l’expliqué et l’inexplicable ; tous incitent à la réflexion, mais aussi au partage de sentiments, que ce soit la joie, la nostalgie, voire l’angoisse. Mais les réflexions ou les sentiments que ce livre éveillera, je ne crois pas qu’il soit possible de les détailler avant que vous ne l’ayez lu...
Le Terminateur, par Laurence Suhner, L’Atalante, coll. La Dentelle du cygne, 2017, 184 p., couverture de Vincent Laïk, ISBN 978-2-84172-822-0
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