Tellucidar T1
Voilà un livre dont le titre fera tressaillir les fans d'E. R. Burroughs (pour autant qu'il y en ait encore beaucoup en Francophonie). Rien que la couverture flamboyante de Philippe Jozelon évoque Diane la Magnifique, et les illustrations intérieures de Jean-Matthias Xavier rappellent celles de William Vance pour Bob Morane. A une lettre près, serions-nous dans le monde intérieur découvert par le père de Tarzan ? Pas tout à fait, mais l'idée de base est identique : la Terre creuse. Dans ce monde là, situé dans un avenir assez proche, une nouvelle énergie remplace aussi bien le pétrole que le nucléaire. Économique et non polluant, le tellurium a changé la société. Il est extrait de notre sol par la Tellcorp, entreprise devenue toute puissante. Mais des accidents se produisent... Le narrateur, journaliste, enquête. Il rencontre un personnage étrange qui lui produit un gros morceau de tellurium et – surtout – une griffe toute fraîche de Velociraptor, dinosaure du jurassique. Et commence alors le récit de ce personnage, Dracoachtli do Panshir. Vous l'aurez compris, nous voilà entraînés dans la plus folle des aventures, qui finira par nous amener au centre de la Terre, sur Tellucidar. Centre de la terre en passe de guerre entre les natifs et les « Surfaciens », soit les employés de la Tellcorp, qui exploitent sans honte la richesse minérale de ce nouveau monde. Les « rebelles » fidèles à leur Terre, représentés par une super jolie fille (celle de la couverture) et un petit dinosaure vif et brillant (mais parfois violent) détournent une « courtilière » (la foreuse de Burroughs) pour chercher du secours à notre surface. Ils embarqueront notre héros, son oncle-qui-fut-mercenaire, et un copain, fils du chef de la Sécurité de la Tellcorp. Et les voilà tous pour un voyage de retour à l'intérieur de la planète. Y arriveront-ils ? Parviendront-ils à déjouer la vengeance implacable de la multinationale, menacée dans son core business ? Chers amis, vous le saurez à la lecture du volume deux de cette saga palpitante !
Il faut avouer que ce premier volume est passionnant et très bien écrit, dans le genre roman d'aventures pour la jeunesse : les derniers chapitres sont haletants ! Grand Prix de l'Imaginaire 2015 pour La seconde vie de d'Artagnan, Jean-Luc Marcastel n'est pas – loin de là – à son coup d'essai dans le roman de fantasy ou de SF. Auteur prolifique, il est à l'aise dans tous les genres. L'univers de Burroughs l'attire à coup sûr, et ce roman est d'ailleurs dédié au « papa de Tarzan, de John Carter, de David Innes, ces héros qui ont bercé mon enfance, pour son Pellucidar auquel je rends hommage dans ces pages ».
Je ne peux que le remercier de l'avoir imaginé et écrit. Vivement le deuxième volume !
Jean-Luc Marcastel : Tellucidar T1, couverture de Philippe Jozelon, illustrations intérieures de Jean-Matthias Xavier, ISBN 978-2-3674-0371-7, 381 p., 16,90 euros, éditions Scrineo
Ajouter un commentaire