Stalingrad

Stalingrad. Ville symbole par excellence.

La sixième armée de Von Paulus contre le maréchal Vassili Tchouïkov.

Dans ce contexte barbare, de sang et de tripes, les Allemands tentent par un moyen peu ragoûtant de gagner cette bataille aux allures dantesques.

Pour cela, ils sont prêts à vendre leurs âmes au diable. Ce qu’ils vont faire.

Mais on ne joue pas avec les forces de l’au-delà sans en payer le prix fort.

Narré de mains de maître, cette histoire est divisée en quatre parties bien distinctes, s'imbriquant doucement l’une dans l’autre pour nous offrir un final pas piqué des vers.

Comme je suis féru de la Seconde Guerre mondiale et, bien entendu, des créatures venues d’outre-tombe, il va de soi que ce roman a tout de suite attiré ma curiosité.

Ce qui m’étonnera toujours : les auteurs fantastiques décrivent mieux les combats que les historiens. Bizarre je sais, mais force est de constater que je ne suis pas le seul à penser cela.

Emmanuel m’a plongé directement dans la fureur de cette terrible bataille. Les civils abandonnés exprès dans cet enfer sont en fait des rats condamnés à errer dans les décombres. Toute cette folie humaine, Emmanuel la décrit parfaitement. Comme si j’étais dans cet enfer.

Apparaît alors cet être démoniaque, celui que les Allemands invoquent sans cesse dans ce souterrain connu par eux seuls.

Ce démon, cette entité, va-t-il obéir comme un toutou à sa mémère ?

La question est posée. La réponse est dans cet excellent roman qui mérite amplement son prix Masterton 2017.

Stalingrad par Emmanu Delportz, L'Ivre-Book, Illustration : Yael,  2017, 274 pages, 14 euros, 978-2-36892-335-1