Signal d'alerte
Sous-titré « fictions courtes et dérangements », Signal d’alerte est un recueil de vingt-quatre nouvelles écrites par l’auteur britannique Neil Gaiman, et dont les distinctions tiennent à peine sur une page, entre les prix Hugo, Nebula et autres Locus. J’étais donc assez curieux de découvrir son univers. D’emblée, dans une (très) longue préface qui informe aussi des processus créatifs, l’auteur nous livre ses réflexions sur les histoires, la façon dont on les imagine, on les envisage ou on les vit. Une sorte de mise en garde sur ce qui attend le lecteur. Car on ne trouvera pas ici de récits véritablement angoissants ou horrifiques, pas de monstres véritablement terrifiants, mais des contes, des poèmes, des histoires naviguant entre le fantastique et l’absurde, certaines non dénuées d’humour.
Mais, c’est là que le bât blesse, je ne suis jamais parvenu à entrer complètement dans le recueil malgré ses qualités manifestes. L’introduction de 46 pages s’est déjà révélée un frein à mon enthousiasme. Si des nouvelles comme Le labyrinthe lunaire, Le problème avec Cassandra, La vérité est une caverne… , Clic-Clac, Nulle heure pile ou Le dogue noir » sont de réels petits bijoux, en revanche je suis passé complètement à côté d’autres. La faute au grand nombre ? Un recueil de nouvelles bien fourni peut être une chance… ou une malédiction. Je me suis surpris à sauter quelques pages afin d’accélérer la lecture de certaines…
On comprendra donc que je suis passé un peu à côté de ce foisonnant livre, sorte de bric-à brac de tout ce que Neil Gaiman est capable d’écrire. malheureusement, malgré un style d’écriture plaisant et, je le répète, de véritables petites perles, l’ensemble me laisse un gout d’inachevé…
Je remercie les éditions J’ai Lu pour leur confiance.
Signal d’Alerte - Neil Gaiman - Editions J’ai Lu- Avril 2020, 8, 50€