Signal d’alerte
Un recueil de récits de Nail Gaiman est toujours à lire car l’auteur est une telle source de créativité qu’il est impossible de s’ennuyer. Il commence d’ailleurs par une introduction de trente pages, un exercice qui a désormais disparu et dans laquelle il situe chaque texte.
N. Gaiman livre ici 24 histoires qui vont du conte au poème, en passant par la nouvelle ou une aventure du Docteur Who !
Parmi ces récits, notons Le dogue noir, dans lequel un voyageur solitaire parle à un fantôme et découvre un chien fantasmagorique. Une belle ambiance et un récit qui surprend par son ressort dramatique.
Le problème avec Cassandra, se dit Stuart, c’est que cette fille n’a jamais existé que dans son imagination. Alors à qui a parlé sa mère, ou son meilleur ami ? La fin est cruelle... si l’on se place du côté de Stuart.
Un récit plus long (comme son titre : La vérité est une caverne dans les Montagnes Noires…) met en scène un petit homme qui cherche une caverne regorgeant de trésors. Lorsqu’il apprend que ces richesses sont maudites, il ne recule pas et engage un guide. Les deux hommes vont découvrir leur destin le long de leur route. Un excellent récit qui révèle peu à peu les secrets des héros, dans une superbe mécanique d’écriture.
Dans L’affaire de la mort et du miel, le frère de Mycroft tente de résoudre le plus grand crime jamais commis. Mais quel lien avec ce vieil apiculteur chinois perdu dans ses terres sauvages ? Seul le célèbre héros pourrait le décourvrir…
Il y a bien sûr de nombreuses autres histoires et thèmes, car Neil Gaiman est un touche-à-tout génial de l’imaginaire, un extraordinaire conteur qui met ici en scène des monstres, pour déranger et faire frissonner.
Signal d’alerte par Neil Gaiman, illustré par Shutterstock, traduit par Patrick Marcel, aux éditions J’ai Lu, ISBN 9782290134665