Poubelles pleurent toujours (Les)

A la fin de l’épisode précédent, Les Nods avaient déserté la Terre, ravagée par un cataclysme nucléaire. Les rares terriens survivants, aidés en cela par les CoDets, se mirent alors à préparer le retour des envahisseurs pour être à même de se défendre. Lorsque dix ans plus tard les Nods reviennent pour se venger, ils sont débordés par l’intelligence humaine. Capacité dont Arnold et Etienne, les deux pathétiques héros, vont devoir prouver l’existence au Conseil Galactique, sous peine d’entraîner l’extermination de la race humaine.

Ce récit est une quête, une quête pour la liberté que l’auteur rend plus ironique que grandiloquente. Il faut dire que le meneur de la lutte est une poubelle… Par contre, l’être humain se voit, lui, mis en accusation sans complaisance, sa capacité naturelle de nuisance étant suffisante pour le condamner irrémédiablement. Heureusement ( ?), certaines qualités lui permettent de ne pas être totalement irrécupérable.

Guillaume Suzanne présente un récit parfaitement décalé dans la droite ligne de son premier opus. L’humour est omniprésent et efficace, et le texte fourmille de références dont certaines paraîtront certainement obscures aux plus jeunes lecteurs. Mais l’imagination est au rendez-vous avec l’apparition de diverses races, la plupart loufoque, comme le Chronaute, qui vieillit en remontant dans le passé. Un bon moment à passer.

Les Poubelles pleurent toujours de Guillaume Suzanne, illustré par Zariel, éditions Griffe d’Encre