Big crunch
Les nostalgiques du FNA ont retrouvé un de leurs auteurs favoris : Kurt Steiner écrit de nouveau et il n’a rien perdu de son humour, de son sens du ridicule et de son imagination. Il ne s’agit pas d’un manuscrit oublié, mais d’une oeuvre nouvelle, écrite pour Rivière blanche.
Le titre nous annonce tout de suite le sujet : l’univers a fini de se dilater et se contracte à grande vitesse, ce qui, avant d’aboutir à la catastrophe prévisible, provoque des violations soudaines des lois physiques en certains points du globe. Les Terriens d’un avenir assez proche pour être reconnaissable n’y comprennent rien. Et le Visiteur, venu d’un autre univers pour vérifier ce qui se passe et que nous suivons dans sa visite critique de la France et de Paris, va décider de sauver, en les emmenant avec lui, quelques Parisiens ordinaires. Plus ou moins pris au hasard, ce choix d’êtres à sauver donnera lieu à quelques scènes comiques avant que le vaisseau transunivers ne s’envole vers un ailleurs que nous découvrirons dans la seconde partie du roman, une autre Gé où règne la paix et où les humains cohabitent avec des rats et des chats humanisés et presque semblables aux humains par la taille et l’aspect, et où leur arrivée n’ira pas sans créer quelques incidents, aggravés par une contamination de l’univers Géen par l’effondrement du nôtre...
Un roman très plaisant à lire, et on constate qu’André Ruellan n’a perdu ni son style, ni son sens de l’humour...
Big crunch, de Kurt Steiner, couv Jean-Pierre Normand, Rivière blanche