Jeu de l'ombre (Le)

« Mais que pouvait bien chercher Malko Swann cette nuit-là ? Une overdose d’adrénaline, la sensation ultime, le sentiment de liberté ? Pourquoi roulait-il aussi vite en pleine nuit sur une route de campagne étroite et sinueuse jusqu’à faire une chute de trente mètres en bas du pont du Diable ?

Atteint d’un traumatisme inexplicable, le musicien est désormais incapable d’entendre la musique. Mais il ne s’agit que du début de sa déchéance. Dans l’ombre, quelqu’un l’observe... quelqu’un qui veut jouer avec lui. Un jeu au goût de sang... Il s’engage alors dans un combat désespéré ».

J’ai pris le résumé officiel car je ne voudrais pas faire de spoilers.

On retrouve Vauvert, le policier héros de « De fièvre et de sang », toujours aussi paumé un peu dans une vie qui ne le satisfait pas.

Cette fois, il doit faire face à une série de meurtres d’une rare violence, le tout sous les spots lights (le monde des stars de la musique, des politiciens véreux).

Très originale, l’idée qu’un musicien puisse perdre l’ouïe partiellement et bien sûr uniquement la perception des notes de musique.

De mes dernières lectures de Sire Cédric, c’est celle qui approche le moins le fantastique. Me reste un doute sur la santé mentale de Malko : ce roman touche plus à la psychologie et parfois, Malko, sous l’emprise ou non de la cocaïne, semble être atteint de schizophrénie. Et le côté irrationnel est moins effrayant.

Encore que… Le plus effrayant ne serait-il pas de penser que de pareils meurtres puissent exister plutôt que de mettre cela sur le surnaturel ?

Le thriller sous la plume de Sire Cédric est remarquablement servi par son écriture nerveuse et la brièveté des chapitres qui s’enchaînent (« Allez, encore un, un seul… » promesse jamais tenue, on en finit toujours plus que prévu !), des phrases courtes et souvent un jeu graphique de la présentation des mots.

Voilà un auteur qui a trouvé la collaboration idéale avec un éditeur qui lui offre la visibilité qu’il mérite !

Interview ici

Le jeu de l’ombre par Sire Cédric, Le Pré aux Clercs