Janus
Le Rockhopper est un vaisseau de mineurs, dont le boulot est de pousser la glace. La Commandante Bella Lind est compétente, efficace et appréciée de son équipage. La routine du vaisseau est mise à mal lorsque survient une nouvelle ahurissante : Janus, la lune de Saturne, a quitté son orbite. Le Rockhopper est le seul vaisseau capable de suivre Janus et Bella Lind convainc son équipage de mener la chasse à ce qui se révèle être un artefact extraterrestre. Le Rockhopper pourra-t-il aller au bout de sa mission sans aller trop loin ?
Janus est un space opera qui nous emporte dans un long voyage à travers les galaxies, à la rencontre des extraterrestres mais, surtout, à la rencontre de l’homme. Ce récit est en effet centré sur différentes facettes de l’homme. Celle de la communauté tout d’abord, avec l’équipage du Rockhopper qui doit faire bloc pour sa survie malgré les dissensions. Ensuite, c’est la relation d’amitié-haine entre Bella Lind et sa meilleur amie, Svetlana, qui scande les phases de pouvoir dur le vaisseau.
Enfin, c’est la rencontre de l’homme avec des entités extraterrestres, même si celles-ci sont peu développées et n’occupent, finalement, qu’un rôle de mise en relief de l’être humain, de ses défauts assumés et de ses qualités supposées. Le récit est fluide, bien maîtrisé et cohérent. Petite réserve, le texte s’étire sur près de 900 pages et aurait gagné à être plus ramassé, mais ce voyage au bout de l’espace et du temps est agréable.
Janus d’Alastair Reynolds, traduit par Florence Dolisi, illustré par Chris Moore, aux éditions Pocket