Plume

Tom Leclé est un homme blessé qui a perdu ses raisons de vivre : sa femme et sa fille. Il fuit ses souvenirs et monte dans un avion, direction Bogota. Mais l’avion se crashe et peu survivent. Tom se réveille à l’hôpital, avec un Franco-colombien qui lui attribue un nom inconnu et le chouchoute.

Peu à peu Tom découvre que cet homme attend un contact trafiquant de drogue pour réaliser le coup de sa vie : envoyer une cargaison de cocaïne en France.

Mais Tom n’est pas ce qu’on veut qu’il paraisse ! Enfin, pas encore…

Le roman nous décrit donc les premiers moments de Tom qui tente de se révolter contre cette situation mais qui n’a guerre de choix. Comment va-t-il devenir ce trafiquant ? A quel risque et surtout comment va-t-on faire rentrer la poudre sur le territoire français ?

Le texte passe par plusieurs phases : la première est celle de « je ne suis pas qui vous croyez, monsieur » et Tom va arriver à se faire reconnaitre comme lui-même. Puis comment il va jouer à être Sam, le trafiquant, pour finir dans une forme plus burlesque que je ne vais pas dévoiler car c’est la partie la plus amusante du roman.

Surtout qu’au départ, j’ai trouvé qu’il était très cliché, ce Plume. Ayant lu de nombreuses interventions d’Hugo Poliart regrettant qu’on limite la Colombie aux trafiquants de drogue, cela m’a plutôt déstabilisée de lire un récit construit sur ces stéréotypes. C’est avec le personnage de Timo, le gros chienchien toxicomane et celui de la fille actrice de films X que l’humour et le loufoque un peu absurde prennent le dessus… avec en filigranes, l’histoire tragique de Tom.

Un bon moment de lecture avec du second degré 100% belge.

Plume par Hugo Poliart, éditions Academia