Picatrix l’échelle pour l’enfer, Nicolas Eymerich T6
Nicolas Eymerich est amené à enquêter sur une série de meurtres perpétrés dans le milieu des croyants musulmans. Malgré son dégoût pour les victimes, le dominicain est déterminé à retrouver les coupables pour lutter contre l’œuvre du Malin. Celui-ci semble avoir élu domicile parmi ces incroyants, ce qui n’étonne pas le dominicain. Eymerich doit pourtant faire preuve d’audace et de déduction pour déjouer les pièges de son terrible adversaire.
Plusieurs siècles plus tard, au Libéria, les forces de l’Euforce et de la RACHE doivent affronter un exode massif et apocalyptique d’enfants. Tous se dirigent vers l’empire du Bouganda, détruisant tout sur leur passage. Aux Canaries, un professeur exilé rencontre une jolie et jeune journaliste qui l’entraîne sur les traces des patients d’une clinique psychiatrique qui se mettent à aboyer frénétiquement une fois par an... Des événements bien étranges…
Valerio Evangelisti développe comme à son habitude son récit sur trois époques et parvient à les relier de façon tout à fait cohérente. Nicolas Eymerich est ici un Inquisiteur qui ne doute pas. Il dépasse facilement ses faiblesses, notamment la tentation des femmes, ce qui n’est pas le cas dans d’autres récits. Impitoyable, entreprenant, sans peur de l’adversaire, il apparaît au lecteur tel qu’il est dans son action : impitoyable.
Malgré les nombreuses références théologiques, Picatrix est un roman qui demeure accessible et dont l’intrigue, mêlant foi et électricité, est parfaitement maîtrisée. Les épisodes de la RACHE sont particulièrement sanglants et la folie qui sévit sur le continent africain est poussée à son comble. L’histoire du professeur Frullifer, si elle s’intègre complètement dans le récit, apporte surtout une note plus légère qui n’est pas inutile. Un excellent Nicolas Eymerich.
Picatrix l’échelle pour l’enfer, Nicolas Eymerich T6, de Valerio Evangelisti, illustré par Corinne Billon, traduit par Serge Quadruppani, aux éditions La Volte
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