Croix en feu (Le)
Après la guerre de Sécession, Scébanja, un ancien esclave noir ayant combattu avec l’armée Nordiste, revient dans son Sud natal.
Il est simple comme un enfant et pense que le monde a changé d’un coup de fusil, comme la guerre a changé les lois, banni la ségrégation , affranchi les esclaves.
Il a gagné sa liberté et de l’argent mais on est libre quand on s’intègre, pas quand on s’impose à des civilisations profondément hostiles.
Pierre Pelot évoque ici le tout début du Ku Klux Klan et le racisme qui n’est jamais vraiment sorti de l’esprit de tous les Américains.
Mais, selon moi, si le livre reste attachant, il véhicule beaucoup de clichés : le bon Noir, simple au sourire de grandes dents blanches, les mauvais blancs, racistes, joueurs, mauvais perdants, l’amitié aussi improbable que possible entre un blanc et un Noir dans un Sud perclus de certitudes, leur fuite vers le Nord pour sauver leurs peaux…
Un peu trop manichéiste pour moi, il reste comme d’autres classiques (« La case de l’oncle Tom » en tête) un témoignage pas spécialement nouveau sur une histoire qu’on aimerait ne plus se voir réécrire.
Pour retrouver du Pelot, un de ses 170 et plus livres parus depuis 40 ans.
Pierre Pelot, Les croix en feu, illustré par Gilles Francescano, Atalante Jeunesse