Couleur de dieu
Ouvrir un Pierre Pelot c’est comme ouvrir une relique. Cela force le respect et frôle la dévotion.
La lecture n’est pas encore commencée que nous sommes déjà subjugués par cet auteur hors pair.
Ici, point de fantastique ni de science-fiction. Le western s’est invité dans l’univers fécond de Pierre Pelot. L’influence des westerns spaghettis se ressent fortement dans ce récit, à notre plus grande joie.
Dylan Stark est revenu de cette guerre. Il est réapparu dans son village, les vêtements encore imprégnés des relents de la mort. Pourtant, il n’avait plus rien à faire ici, dans ce village maudit. Mais il a été comme happé par un désir de vengeance. Sa famille a été massacrée par les habitants par pure haine raciale. Et lui, le métis, revient après toutes ces années de combat. Dans le village, il ne lui reste que peu d’amis. Toute la haine des villageois s’est à présent focalisée sur ce Noir. Ce dernier a l’intention de mettre son fils à l’école. Plaisanterie ! Un Noir à l’école ! Et puis quoi encore ?
Seulement, il faut compter sur Dylan Stark. Que va-t-il faire ? S’immiscer dans cette affaire et défendre la veuve et l’orphelin ? Ou peut-être attendra-t-il sagement l’heure de sa vengeance ?
Pierre Pelot a une manière bien singulière de décrire son univers. Les détails et les métaphores sont particulièrement croustillants et savoureux. Un régal. On se croirait au beau milieu d’un Sergio Leone. On peut capter les odeurs tellement les scènes sont intenses et d’une description hors pair. En lisant, n’hésitez pas à mettre un cd d’Ennio Morricone, vous aurez la totale pour jouir pleinement de ce Pierre Pelot.
Pas de doute possible, Pierre Pelot est un grand monsieur.
Ce roman fait partie de la saga Dylan Stark qui est composée de 22 titres. Les éditions le navire en pleine ville réédite 3 volumes. Espérons qu’elles ne s’arrêtent pas là.
Pierre Pelot, Couleur de Dieu, Couverture : Pierre Hubert/Franck Vriens, 208 p., Le Navire en pleine ville